La bonne taille
Photo: IStock |
Êtes-vous d’avis vous aussi que nous sommes parfois prisonnier de l’image que nous avons de nous même ?
C’est qu’en fait, j’ai eu ce week-end quelque chose qui pourrait ressembler à une révélation sur le sujet…
Pour vous mettre en contexte, je me sens passablement dépassée ces temps ci… Un peu comme si avec le retour de l’automne, je réalisais que j’avais oublié combien le quotidien pouvait s’avérer vorace… À tel point que j’ai peine à trouver du temps pour écrire…Ce qui me semble en soi un signe ! Mais bon, c’est là le lot de tous le monde j’imagine !
Et puis, avec mes études terminées, j’avais espéré que des changements se seraient produits au niveau professionnel… Un peu dans la veine de cette fameuse pensée magique, alors qu’on passe notre vie à se dire «ma vie sera parfaite le jour ou…». «Ou» étant sensé être «ce moment» ou «cette chose» devant apporter la perfection dans notre vie…
Vous voyez le genre ?
«Le jour ou j’aurai fini mes études», «le jour ou j’aurai perdu du poids», «le jour ou…» Car à ce jeu, vous l’aurez compris, les points de suspension peuvent être remplacés sans fin par absolument n’importe quelle aspiration !
Revenant alors à ma prémisse de départ qui était cette constatation que ma vie professionnelle ne m’apportait pas, aussi vite que je le souhaiterais, ces opportunités que je m’étais imaginées se produire comme par magie dès la fin de mes études, j’ai eu cette fameuse «révélation»… Alors que j’y ai vu une analogie avec ces fameuses diètes que l’on suit, dans le but avoué (ou pas !) de trouver un bonheur directement proportionnel à la quantité de poids perdu…
Je me suis demandée alors «Et si cela ne se passait qu’entre nos deux oreilles ?»
Et là dessus, j’avoue en connaître un peu sur le sujet… Ayant perdu au cours des dernières années quelques 40 livres (plus ou moins 18 kilos)….
C’est qu’après avoir mis au monde mon fils, j’ai réalisé que j’avais pris du poids au cours des dix dernières années, un poids auquel je n’avais jamais osé m’attaquer. Résultat de cette grossesse, de ma prise de poids antérieure, j’ai vu poindre des problèmes de santé que je me suis néanmoins refusée de vivre. Non, il n’était pas vrai que j’allais commencer à avoir des problèmes de tension artérielle à 40 ans ! Et non il n’était pas vrai que je serais condamnée à porter mes vêtements de maternité jusqu’à la fin des temps !
Je me souviendrai toujours de ce Noël 2007, alors que j’ai mangé ma pointe de dessert sans aucune culpabilité, convaincue que peu importait le temps qu’il faudrait, jamais plus je n’aurais tout ce poids en trop ! Car je m’étais inscrite à un groupe de soutien en milieu de travail, groupe qui allait débuter tout de suite après les fêtes.
Bien sur, j’ai perdu du poids ! Ça ne s’est évidemment pas fait en deux temps trois mouvements mais j’y suis toutefois parvenue !
Néanmoins, la chose la plus renversante que j’aie réalisé c’est qu’alors même que j’avais perdu relativement pas mal de poids, je continuais, lorsque j’allais magasiner, de me diriger vers les vêtements devenus maintenant trop grands ! Convaincue qu’il était inimaginable que les petites tailles puissent m’aller….
Alors que c’était pourtant bel et bien le cas !
Un peu comme si ma tête avait eu du mal à suivre le changement pourtant réel de ma réalité…
Peut-être est-ce la même chose dans toutes les sphères de nos vies ? Peut-être que malgré tous ces efforts que l’on peux faire pour atteindre ces choses auxquelles nous aspirons, celles ci ne deviennent-elles réelles qu’au moment ou nous parvenons enfin à les intégrer pleinement dans notre tête…
Un peu comme dans un phénomène de synchronisation ?
Un commentaire
Jane
C'est logique et j'approuve!