La vie au temps du Coronavirus

La vie au temps du coronavirus…Surréalisme

Ces temps-ci, je déprime solide.

J’ai l’impression d’être la seule de l’univers à trouver que l’humanité est en train de sombrer dans une ère ou le surréel est roi.

Ces jours-ci à Montréal, le sujet «chaud» de l’heure – outre la canicule à venir – c’est de savoir quand est-ce que le port du masque deviendra obligatoire partout. Parce que visiblement, après s’être fait répéter pendant des mois qu’il fallait se laver les mains (jusqu’à les voir se décomposer), se tenir à distance de deux mètres de toutes traces de vies humaines et vivre en ermite autant que faire se peut, il semble maintenant qu’on est mûrs pour le degré suivant.

Vivre masqués.

Non pas seulement dans les lieux publics. Mais jusque dans sa chambre à coucher.

Et je voudrais tellement pouvoir dire que je blague !

Néanmoins, même si je déteste l’idée de porter un masque, j’ai fini par me dire que je pourrais me résoudre à accepter de le porter à l’épicerie et dans les transports en commun. Lorsque je ne pourrai éviter d’y aller. Mais voilà que se rendant à la pression sociale, l’administration de la ville travaille très fort ces jours-ci pour passer son règlement visant à imposer le port du masque partout. Dans les bars, au restaurant, dans tous les lieux publics fermés. Et là vraiment, je suis VRAIMENT découragée! Parce qu’on retombera alors dans cet horrible phénomène du printemps dernier où, certaines personnes se découvrant alors un pouvoir insoupçonné jusqu’alors, se sont mises à se dénoncer les uns les autres. Période qui personnellement, m’a un peu échoeurée de l’espère humaine, je dois le dire. Parce qu’alors que c’est en période de crise qu’on a justement le plus besoin de se soutenir les uns les autres, on a préféré se taper dessus…

Et ne vous y trompez pas ! Je ne suis pas de ceux qui courent partout sans la moindre précaution, comme s’ils espéraient être les prochains à l’attraper ce fameux Covid. La vérité c’est que depuis mars, ma vie sociale (et celle de la planète entière!) a été réduite à néant. Et, j’ai pour ma part été forcée de faire le constat ces derniers mois que j’étais dans les faits beaucoup moins entourée que je pensais l’être. Zéro vie sociale. Des contacts humains réduits néant. Des amis avec qui j’ai tenté à quelques reprises, espérant sauver au minimum ma santé mentale, de programmer des rencontres virtuelles.

En vain.

La vérité c’est que chacun semble aujourd’hui s’être enfermé dans sa tanière. Comme si tout à coup, plus personne n’avait besoin des autres.

Alors en ces temps incertains ou même l’idée de laisser mûrir une banane équivaut à un acte de foi sans précédent tant on ne sait pas de quoi sera fait demain, l’idée d’aller au restaurant masquée, je l’avoue, ça résonne à mon oreille comme le degré mille du déplaisir. Sérieusement, entre ça et l’idée de passer une nuit à méditer, étendue sur un lit de clous, je ne pourrais pas dire lequel me tente le moins. Bon, vous aurez compris, je l’espère, que j’exagère «un peu» pour illustrer mon propos! Je ne voudrais surtout pas qu’on m’accuse d’apposer une étiquette péjorative au-dit lit de clous…

Ce serait quand même le comble, avouons-le!

Mais, je me le demande néanmoins! Quel intérêt y aura-t-il à l’avenir d’aller au restaurant? Seuls. Masqués. «Parqués» à cette table sur deux qui n’est pas marquée d’un immense X rouge en ruban gommé. Symbole qu’on imaginait jusque-là réservé aux zones sinistrées… Et qui semble aujourd’hui nous indiquer en caractère gras à quel point ce sont nos vies elles-mêmes qui sont aujourd’hui dans un état de désolation sans nom.

Bref, ça ne me tente pas tant. Et pour moi honnêtement, ce sera non.

Et je trouve ça triste parce que je suis la première à vouloir encourager l’économie locale. Mais désolée, en cette ère ou toutes formes de plaisir semblent destinées à devenir illégales, je préfère demeurer chez moi.

Alors voilà! Comme au Monopoly, on revient au point de départ. (Et ne passez surtout pas par Go! C’est illégal!) Ces jours-ci, je déprime solide.

Et je ne vois pas le bout de ce long tunnel.

Mais bon! J’essaie de me convaincre que l’Humanité en a vu d’autres. Et que tout passe…

Et, je m’efforce d’être reconnaissante devant cette «pointe d’espoir» que je sens poindre à la lecture de cet article…. Et qui nous raconte, le plus sérieusement du monde, à quel point les propriétaires de ce café de Vancouver ont été ingénieux!

Merci la vie hein!

Dorénavant nous pourrons prendre le café avec un mannequin de plastique!

Et moi qui s’inquiétais de l’avenir du monde 

Me voilà définitivement rassurée.

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