famille,  vie personnelle

La vie comme lorsqu’on cuisine des muffins…

Vendredi dernier, lunch avec Karla, un événement banal mais qui est finalement devenu notre tradition aux deux ou trois semaines...

Nous nous rejoignons à mi-chemin de nos lieux de travail respectifs et puis hop ! Nous voilà parties pour une heure de papotage entre filles, dans la cohue du midi au Centre-Ville !

Nous nous sommes alors mises à parler de notre sujet préféré, nos histoires de familles (car ne l’oublions pas, nous nous sommes découvertes elle et moi, des liens de cousinage au 4e ou 5e degré!) Et c’est ainsi que nous en sommes venues à parler d’héritage familial. Alors que j’ai commencé à lui parler d’un livre que je viens tout juste de finir et qui traite justement du sujet, soit des secrets de familles et de ce qui se transmets, bien souvent à notre insu, d’une génération à l’autre…

Je lui racontais que ce livre m’avait amenée à me demander s’il ne serait pas bon que je cherche à en savoir un peu plus sur la famille de mon père, sur son histoire, non pas pour espérer changer quoi que ce soit mais plutôt pour peut-être y trouver… un peu de « beau » ? Un peu comme je l’ai fait avec l’histoire de la famille de ma mère…

C’est donc avec ce préambule que j’ai alors présenté à Karla le « dessin » ou « arbre généalogique » que j’avais pu faire de ma famille paternelle…. Un dessin tellement « trash » que même moi, la fille la plus optimiste et la plus fervente à l’idée qu’il existe une raison à tout et du bon en chacun, je me suis retrouvée sans mots ! Car si du côté de ma mère, j’ai trouvé des personnages qui finalement ont lutté contre leurs démons intérieurs et des destins pas toujours joyeux – en demeurant néanmoins potentiellement des exemples – du côté de l’histoire de mon père, pas de morale possible ! Car là, les démons intérieurs de chacun semblent avoir gagné la partie depuis longtemps! Le « black out» total! Un peu comme pour les Rougon-Macquart de Zola… Des familles dont tous les enfants sont morts de façon violentes! Des enfants dont certains n’ont jamais su avec certitude s’ils étaient les leurs…Des électrocutés… Des morts dont on ne sait pas s’il s’est agi de suicide ou de meurtres…Et du pire encore, peut-être même…

Je repensais à cette conversation avec Karla en cuisinant des muffins ce week-end et j’ai soudainement compris pourquoi j’aimais tellement cuisiner !

Le rapport vous demandez-vous ?

Parce qu’en cuisine, il suffit de suivre la recette, de mélanger les bons ingrédients, de cuire suffisamment – de suivre les « règles » en fin de compte ! – et on sait ce qu’on aura comme résultat: des muffins !

Alors que dans la vie, le résultat n’est pas toujours la réponse aux efforts ou au suivi des règles mais bien plus souvent du hasard ou de quelques ingrédients que nous sommes les seuls à ne pas savoir qu’ils se trouvent dans notre « recette » ! La vie nous offre en effet bien souvent plein de « surprises », bonnes et moins bonnes, ou encore d’effets que nous n’avions pas prévus… Et lorsque par bonheur nous atteignons notre objectifs un beau jour ou bien que nous pensons avoir plus ou moins la vie que nous avions toujours souhaité, nous ne pouvons faire autrement que de se demander si ce résultat est bien le fruit de nos efforts, de notre volonté ou bien du plus banal des hasards…

Beau questionnement philosophique en cuisinant des muffins n’est-ce pas 😉

Bon lundi !

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