La vie comme une peinture
Pendant le congé des fêtes, j’ai mis la main sur une série télé fabuleuse avec laquelle je suis littéralement tombée en amour ! Celle ci (This is Us) partant du principe que sur terre, environ 18 millions d’êtres humains à travers le monde partagent le même jour d’anniversaire (et parfois plus!), met en scène une famille répartie entre New-York et Los Angeles.
Une famille dont quatre des membres partagent justement la même date d’anniversaire…
Mais aussi, comme on le découvre, infiniment plus. Comme dans une immense broderie dont on s’étonne de découvrir peu à peu tous les fils si merveilleusement liés les uns aux autres.
Si la prémisse de départ peut sembler de prime abord bien mince, je vous mets personnellement au défi de ne pas succomber à sa magie! Et cela, dès le premier épisode !
Mais, si j’en parle aujourd’hui, c’est que j’ai littéralement craqué pour un passage en particulier de l’épisode 5 dans lequel l’un des personnages, discutant avec des enfants pour leur expliquer la mort et le deuil, fait le parallèle entre la vie et une peinture abstraite.
Pour vous, je traduits ci-bas, un peu grossièrement il va sans dire (mon anglais bien loin d’être de niveau élite !) ces mots qui m’ont tellement touchée.
Inspirant!
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Un peu comme dans une peinture abstraite, la vie est pleine de couleurs.
Et au fil du temps, chacun de nous arrive et apporte sa propre couleur au tableau.
Et malgré que le tableau ne soit pas très grand, il faut imaginer qu’il n’a pas de bord, pas de fin. Il se prolonge à l’infini, dans toutes les directions. Comme la vie.
La vie est un peu comme ça, non ?
Car c’est fou si on y pense!
Qu’il y a cent ans, un homme que je n’ai jamais rencontré est arrivé ici avec une valise. Il a eu un fils, qui a eu un fils, qui m’a eu.
Moi.
Au début, j’ai pensé qu’ici c’était la partie du tableau de cet homme.
Et en bas, c’est ma partie du tableau.
Et ensuite, j’ai pensé.
Et si…
Et si nous étions tous dans ce tableau, partout ?
Et si on y était avant notre naissance?
Et si on y était après notre mort?
Et ces couleurs qu’on continue d’ajouter?
Et si elles s’ajoutaient des couleurs qui se superposent et se mélangent entre elles?
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de couleurs, plus de différences. Et qu’on forme un tout… Un peinture. Quelques choses d’autres, nouveau, plus complet.
Tous, ensemble, contenus dans cette chose qui n’a ni début, ni fin.
Un immense tableau.
Aujourd’hui, mon père n’est plus avec nous.
Il n’est plus en vie mais il est avec nous.
Il est avec moi chaque jour.
Un peu comme si tout s’imbriquait en quelques sortes.
Aujourd’hui, vous ne comprenez pas encore pourquoi les gens meurent et disparaissent de nos vies.
Ces gens qu’on aime, qui sont ou qui ont été.
Mais un jour, peut-être demain, peut-être dans bien des années, vous réaliserez que quand quelqu’un meurt,et qu’on ne peut plus le voir, ou lui parler, ça ne signifie pas qu’il n’est plus dans le tableau.
Tout juste que sa couleur s’est ajoutée à la nôtre pour ensemble, devenir autre chose.
C’est peut-être le but de tout cela au fond.
Tout ce «barbouillage» abstrait, un peu comme un grand n’importe quoi…
Il n’y a pas de mort.
Il n’y a pas de «vous», «moi» ou «eux».
Il n’y a que nous.
Et cette peinture qui vous apparaît bâclée, chose sauvage, pleine de couleurs, un peu magique, qui n’a pas de début ni de fin…
Ça juste là,
C’est peut-être juste nous.
(This is US, ép. 5)