La vie n’est pas un long fleuve tranquille…
Ça y est! Un trop plein que je ne peux m’empêcher de venir déverser ici.
Un peu comme un alcoolique qui promet toujours d’arrêter… Mais qui se fait toujours prendre la main dans le sac!
Mais quoi qu’on en dise et bien que j’aie pu avoir l’impudence d’imaginer que je n’avais plus rien à dire, la vie elle, continue…
Et j’avoue qu’à ce chapitre, la vie semble avoir infiniment plus d’imagination que moi! Car il est vrai qu’en décidant de cesser de venir jeter mes états d’âmes ici, j’avais très largement sous-estimé le vide presque sidéral que la chose créerait en moi…. Et le problème de gestion de mes idées que ce vide causerait comme par un étrange effet d’enchaînement…
La vie est bien loin d’être un long fleuve tranquille! Qu’on se le dise!
Ainsi, voilà qu’il y a quelques semaines, je m’étais dit que ce serait bien de m’impliquer dans un conseil d’administration. Histoire de diversifier mes intérêts. D’occuper ces vendredis qui désormais, sont un peu comme une grande toile vierge sur laquelle je peux maintenant déverser de nouvelles couleurs. À ma guise.
Mais aussi, avec cet espoir qu’une nouvelle occupation viendrait amoindrir le vide que je pressentais suite à la rupture d’avec mon blogue. Un peu comme on prend un amant pour oublier une peine d’amour. Se résignant ainsi à faire preuve de déni sur l’importance que le premier a pu avoir dans notre vie!
Enfin bref! Comme le dit le proverbe, il faut parfois se méfier de nos demandes à l’univers : ils arrivent qu’elles se produisent!
Et c’est ainsi donc que connaissant mon amour pour l’histoire, pour la généalogie et pour tout ce qui touche au « culturel », mon mari m’a un matin mis devant les yeux un article du journal de quartier dans lequel on racontait que la Société d’histoire de la région était dans une situation critique, ne parvenant pas à recruter des administrateurs chargés de s’occuper de la promotion des événements visant à faire connaître et l’organisme. Et l’histoire elle-même!
Un travail bénévole mais néanmoins stimulant. Et qui comme par hasard, s’inscrivait tout à fait dans mon souhait de faire de la place dans ma vie à quelque chose de nouveau. Et d’excitant!
Me voilà donc qui sur mon agenda, note cette date, un jeudi soir, ou devait se tenir l’assemblée annuelle de l’Organisme au cours duquel il était possible de manifester, sinon ma candidature, du moins mon intérêt. Et comme s’il avait été nécessaire d’avoir une motivation supplémentaire, la rencontre était suivie d’une conférence sur la spiritualité chez les amérindiens. L’information ne faisant qu’un tour dans ma tête, alors que comme vous le savez, ma grand-mère paternelle était – comme je l’ai découvert – algonquine. Et que continue de persister dans ma tête cette idée que ses parents à elle ait été enterrés… à deux pas de chez moi. Et que ceux ci aient peut-être été mêlés….à la guerre des patriotes.
Rien de moins!
Et principale raison pour laquelle je voulais toujours aller fouiller dans les registres historiques sans pourtant en avoir trouvé le temps jusque là…
Le dit-jeudi soir pourtant, comme c’était prévisible, j’étais complètement crevée. Et bien sur, l’idée m’a effleurée l’esprit de demeurer bien calée sur ma causeuse… Une idée à laquelle je n’ai pu me résoudre, l’intérêt pour la « cause » étant pour le moins bien réel!
Néanmoins, c’est en disant à mon mari que je serais probablement de retour vers 20h30 que je me suis rendue au rendez-vous. Inutile donc de vous dire à quel point mon mari était décontenancé lorsqu’il m’a vue revenir… à 22h. Lui avouant que j’avais du faire un discours. Suite auquel j’ai été élue pour un mandat de deux ans!
Je l’avoue, je ne m’en suis moi-même pas encore remise! Incapable de croire que j’aie été capable de parler devant une bonne centaine de personnes (du moins, j’en ai eu l’impression!) alors que j’entendais cette voix, la mienne comme semblant venue de nulle part et chevrotante comme celle d’une très vieille dame.
Tout cela sans m’effondrer.
Stressée comme je l’avais rarement été dans ma vie !
Mais étonnamment, ça c’était la bonne nouvelle… Car je vous l’ai dit, la vie n’est jamais à court d’imagination !