
L’art de multiplier les heures

Jeudi dernier, je suis tombée sur un article de La Presse sur Internet qui traitait de conciliation travail-famille – vous savez combien le sujet me préoccupe ! – et j’y ai trouvé un angle de pensée tout à fait différent de ce qu’on trouve habituellement dans le traitement du sujet. Et disons que lorsque j’en ai parlé avec Karla, lors de notre lunch ponctuel vendredi midi, j’ai senti que le sujet était disons-le…explosif !
En effet, dans son article, la journaliste Silvia Galipeau parlait d’une autre journaliste, américaine celle-ci, mère, sportive, travailleuse et écrivaine à temps plein, qui a publié récemment un livre qui à mon avis, pourrait bien susciter quelques réactions ! Du moins, si je me fie à celle de Karla lorsque je lui ai envoyé cet article par courriel en matinée et qu’elle m’a répondu sur le champs, me laissant ainsi présager que notre lunch ne serait pas de tout repos 😉
Ainsi, si au temps de Jésus, la multiplication des pains était tout ce qu’il y a de plus « In », je serais tentée de croire que notre société moderne vient peut-être de trouver une façon d’actualiser le principe,…avec la possibilité de multiplier ces heures qui nous manquent si cruellement, à vous comme à moi !
Ainsi, cette journaliste, Laura Vanderkam (USA Today, Business Week, Wall Street Journal) dans son essai intitulé « 168 Hours, You Have More Time Than You Think » tente de démontrer qu’en une semaine, on peut clairement en faire…plus ! Et ce, peu importe qu’on ait des enfants, qu’on travaille à temps plein ou quoi d’autre encore !
Vous êtes sceptique, n’est-ce pas ?
Pour expliciter son calcul, Mme Vanderkam part du principe qu’une semaine compte 168 heures (7x24h). En déduisant le temps de sommeil (7x8h=56h), puis la semaine de travail (entre 35 et 43h, c’est selon) il nous resterait ainsi, toujours selon elle, 77 heures de temps… libre ! Si on déduit, comme moi, 15 heures de transport par semaine pour se rendre au travail puis en revenir, j’en suis pour ma part à 62 heures. Évidemment, ceci ne tient pas compte du temps passé à faire du ménage, de la lessive, des repas pour la famille, à donner des bains, puis à tenter de convaincre nos chers petits qu’il est plus que temps d’aller au lit ! Mais bon ! Ne doit-on pas avoir la Foi ?
À certains égards, les points qu’apporte cette journaliste pour étayer sa théorie ne sont pas sans mérite. Par exemple, et je suis d’accord avec elle, les canadiens ne passent-ils pas quelque 20 heures devant la télé chaque semaine (selon les statistiques), empiétant ainsi sur leur temps disponible, cette denrée qui cotée en Bourse, se transigerait assurément à prix d’or ! Considérant cette affirmation, nous pourrions sans doute croire que nous faisons fausse route lorsque nous considérons que nous sommes parfois étouffés par la folie de la vie moderne !
J’avoue donc que je n’étais pas particulièrement «choquée» de la théorie de la dame lorsque j’ai lu cet article. Peut-être juste un peu curieuse.
Cependant, la réaction de Karla a été toute autre alors qu’elle y a plutôt ressenti une fois de plus cette pression sociale constante qui veut toujours que nous en fassions plus ! Sans doute que le fait que la journaliste ait proposé de diviser notre agenda quotidien en blocs d’une heure afin de maximiser notre temps disponible n’a pas été étranger au fait que Karla y a vue, elle, cette obligation constante de performance qui est nôtre ! Ni le fait que la journaliste ait proposé de payer pour faire nos taches domestiques afin d’ainsi dégager du temps disponible pour d’autres tâches ! – Ce qui est exagéré, je le concède !
Enfin, je vous donne ici le lien afin de pouvoir, vous aussi découvrir cet article pour le moins « intéressant » !
Et vous, que pensez-vous de tout cela ?
Bon début de semaine!

2 commentaires
Anonymous
Je pense que nous les femmes avons avant tout besoin de revoir nos priorités et c'est surement là que le problème réside. Je suis absolument certaine que tous nous disposerions d'au moins une petite demie heure par jour qu'on pourrait employer soit a lire, soit a prendre un bain prolongé soit aller faire un p'tit jog ou je ne sais quoi encore qui nous ferait vraiment plaisir. Le problème c'est que La Femme se sent coupable. coupable de penser que cette petite demie heure n'ai pas servie a plier la derniere brassée rester dans la sécheuse…etc, je n'ai pas besoin de tout énumérer a quoi on pourrait employer cette demie heure. toujours est-il que essayer de la prendre cette demie heure rien que pour vous mesdames et ce sans culpabilité…bien sur en laissant tomber certaines autres petites choses… mais n'est-il pas temps justement de revoir nos priorités…. on ressent une dose de respect de soi immense…je vous le dis!!! 🙂
Marie-Quatre-Poches
Tout à fait d'accord 😉