Le bruit assourdissant d’un quotidien qui s’emballe
Ces temps-ci, j’ai un peu le sentiment d’être devenue muette… Sans voie.
Littéralement étourdie par le bruit ambiant.
Et soudainement, je me prends à rêver d’un lieu d’où seraient absents tous ces bruits qui étourdissent.
Twitter, Facebook et tous ces représentants de notre humanité qui se perd aujourd’hui dans le grand nuage de l’intangible. Témoins numériques d’une «conversation» qui résonne trop souvent comme un bourdonnement incessant qu’on fini par ne plus entendre.
Ou de cette fameuse «instantanéité». qui fini par nous laisser, nous, complètement décalés…
La camionnette du voisin dont le «bip, bip» aux aurores le matin, me tire de ce sommeil ou j’avais pensé fuir;
Cette avalanche de sons assourdissants qui s’annoncent comme étant des nouvelles, mais qui n’ont de «nouvelles» que le nom…;
Toutes ces «vedettes» de l’instant qui, parce qu’ils ou elles ont été cambriolés, deviennent soudainement plus importants que ces milliers de morts que la guerre enfile, un peu comme un interminable collier macabre…;
Ce «trop», partout, tout le temps, qui fragmente et déchiquette l’humanité. En même temps que les journées qui disparaissent au profit de la seconde… Celle-ci étant rapidement balayée par la suivante.
Rien de moins que le bruit assourdissant d’un quotidien qui s’emballe. Et dans lequel on ne parvient plus à trouver sa place.
Et soudainement, je me prends à rêver de ces nuits, qu’adolescente, je passais dans un chalet perdu aux fins fonds des bois. Seule au cœur de l’univers. Dans ce lieu dans lequel, l’espace d’un instant et sous l’effet des gouttes de pluie qui venaient se fracasser contre le toit en tôle, j’avais l’impression d’être le seul être vivant de la galaxie toute entière.
Littéralement protégée par une bulle de quiétude que rien n’aurait pu troubler.
Et avec pour seule occupation, ce privilège ultime – et désormais perdu – de m’entendre penser.
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Visiblement, je ne suis pas seule à ressentir cette fatigue mentale devant un trop plein de bruits et le vacarme assourdissant du quotidien…
À preuve, cette étude sur laquelle je suis tombée et qui raconte que les français consacreraient 99 jours par année à écrire, lire puis répondre à des courriels….
On parle bien sur des français dans cette étude. Mais je suis prête à parier que l’on pourrait affirmer la même chose d’une façon plus générale. Et cela, peu importe le fuseau horaire que l’on s’attribue.
Fou n’est-ce pas ?
Allez ! C’est décidé !
Je me fais hermite!
4 commentaires
bizzetmiel
Bonjour,
Tu vas faire comment concrétement pour mettre cela en place ? Tu te donnes pour objectif de ne plus lire tes mails pendant un temps donné ?
J’ai aussi lu pas mal de choses sur cet outil qui sous couvert de rapidité et donc a priori d’efficacité, serait finalement plus chnronophage et stressant qu’autre chose. Pour ma part j’essaye de ne plus me jeter sur ma boite mail en arrivant au bureau, mais de commencer par faire une tâche avant. Ca marche bien, mais les habitudes reviennent vite…
Marie
Bonjour ! C’est clair que c’est un peu irréaliste d’imaginer passer outre de gérer toute cette vie liée aux médias sociaux et à nos courriels. Mais je pense sincèrement que c’est important de faire cette prise de conscience faute de quoi on perd rapidement le contrôle ! Personnellement, j’en vois les effets sur ma capacité d’écrire qui depuis quelques temps, en souffre. Chronophage et stressant ? C’est une évidence !
Merci d’être passé par ici ! Et au plaisir 🙂
Marie
bizzetmiel
Oui, déjà le fait de le réaliser est une première étape très importante !
Au plaisir.
Aude
Marie
C’est une nécessité en effet !
Au plaisir 🙂
Marie