Le début de la fin avant…le recommencement
Il y a des jours comme ça, j’imagine !
De ceux ou le déni n’est plus possible. Et cela, malgré toute l’énergie que vous pouvez (ou avez pu) mettre à l’ignorer!
Dans le genre «grand rappel de l’univers» je dirai et auquel j’ai moi-même été justement confrontée ce matin. Ainsi obligée, après avoir quitté la maison en gardant en mémoire ce Montréal qui hier tout juste encore, pleurait sa vie en déversant des trombes de pluie, d’admettre que nous étions bel et bien passé le temps d’une nuit…dans une autre dimension. Un «Twilight temporel», un peu comme si j’avais été d’un coup télé-portée de l’automne vers l’hiver.
En un banal claquement de doigts.
Ainsi, hier encore, les feuilles d’automne qui pourrissaient au sol.
Ce matin, la neige qui recouvre soudainement tout sur son passage.
Pas plus loin qu’hier, ces petits manteaux que nous pouvions encore espérer ouvrir en après-midi.
Ce matin, l’obligation de rentrer chez-moi pour me rhabiller, décidément trop peu couverte pour le vent et la poudrerie qui cherchaient à s’inflirtrer dans mon manteau.
Hier tout juste, l’automne qui donnait à Noël des airs de légendes urbaines. Rien de moins qu’une invention des commerçants pour nous faire dépenser encore plus.
Ce matin, l’impression que, selon toutes vraisemblances, je manquerai de temps pour me rendre aux festivités de fin d’année.
Presque rien. Ou si peu.
Tout au plus quelques grains de neige qui, un peu comme des cambrioleurs, ont profité de la nuit pour s’infiltrer chez-vous en douce.
Emmenant avec eux, après les avoir dérobés sous vos yeux, ces milles et une couleurs d’un automne destiné à maintenant se voir dans ce fini sépia un peu délavé par le temps.