Le monde à l’envers
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Photo: IStock |
Il est étrange je pense de constater à quel point certaines histoires du passé peuvent sembler tout aussi fascinantes qu’étranges et troublantes lorsqu’on se met à les regarder sous le filtre du temps.
Quelques soixante-dix ans plus tard…
Je suis tombée cette semaine sur cet article dans lequel on annonçait la sortie le mois prochain d’un livre sur l’espionnage au cours de la deuxième guerre mondiale. Dans ce livre du professeur Brian Ford et dont le titre est «Secret Weapons : Technology, Science And The Race To Win World War II». L’auteur raconte notamment qu’au cours de cette guerre, l’imagination des services secrets britanniques aurait ainsi été sans limite…
En effet, l’organisation, dans le but d’apaiser la folie meurtrière d’Adolf Hitler, aurait eu « l’idée de génie » d’envisager de….modifier le sexe du Führer pour en faire une femme ! Les services secrets britanniques avaient en effet imaginé de dissimuler des hormones féminines dans les repas du dirigeant allemand, impossibles à détecter au goût et qui auraient eu pour objectif de réduire lentement (mais surement ?) …son agressivité ! Les hormones féminines ayant l’immense avantage sur le poison de faire effet sur une période assez longue. Question d’éviter les soupçons !
Imaginez le portrait ! Des hommes qui se targuent d’être sérieux et qui en viennent à de telles bêtises ! Assurément, ils avaient sous-estimé « l’agressivité » d’une femme qui n’a pas ce qu’elle désire ! Mon mari en aurait sans doute long à dire là dessus 🙂
On en parle dans le The Daily Mail. Et dans le journal Le Monde.
Parmi les autres solutions envisagées (tout aussi « plausibles » et « rationnelles » il va sans dire !), les Britanniques avaient entre autre envisagé les possibilité de larguer d’importantes quantités de colle pour que les troupes allemandes ….restent engluées dans certaines zones, ou encore, de dissimuler des bombes dans des boîtes de conserve exportées en Allemagne.
C’est ce qu’on appelle un « plan B » et même un « plan C ». Avec cela j’imagine, ils étaient assurés de parer à toutes éventualités !
Et on dit que ce sont les femmes qui ne sont pas rationnelles !!!
Misère !
***
Je vous disais en début de semaine que l’inspiration me faisait faux bond ces temps ci… J’avais tort !
En fait, j’ai plutôt l’impression qu’il me fallait avoir l’humilité de reconnaître que j’avais un blocage pour qu’ainsi, cette «angoisse de la page blanche» (ou de l’écran bleu comme je l’appelle !) s’apaise un peu !
La vérité est que je ne savais pas trop par quel bout prendre mon roman. Mais surtout, la question qui me hantait était de savoir «Mais qui la racontera cette histoire !» Car si écrire au «Je» dans un blogue est tout naturel, je trouvais embêtant de le faire dans mon livre.
Qu’y a-t-il de plus énervant en effet que quelqu’un qui vous parle de sa vie au «Je» pendant quelques centaines de pages ?
Parce qu’une vie, nous en avons tous une finalement !
Sauf que pour mon livre, ce n’est pas de ma vie dont je désire parler mais plutôt de tout ce qui se trame dans une histoire familiale et qui dépasse au final la simple vision que nous pouvons en avoir en tant qu’individu… Ce qui au bout du compte, fait en sorte que nous sommes tous dans le même bateau…
Ainsi, ce matin j’ai eu une révélation qui pourrait bien tout changer et m’aider grandement à prendre mon livre à bras le corps !
Et si le narrateur était ces voix qui refusent de se taire ? Celle de l’un de mes ancêtres ? Ou encore, celle du vent qui murmure ?
Un peu comme ces personnes que l’on assis en tant qu’observateur dans un coin au tribunal, avec l’interdiction de dire quoi que ce soit… N’en vient-on pas à oublier qu’elles ont un point de vue différent de la situation ? Qu’elles ont pu voir des choses auxquelles nous-même n’avions pas porté attention ?
Je pense que de faire parler ces «voix» pourrait être intéressant dans la mesure ou elles auraient, je l’imagine, un point de vue différent du miens !
Bon, je suis tout à fait consciente d’avoir probablement l’air d’une folle en vous parlant ainsi mais ne sommes-nous pas ici dans un processus créatif ou rien n’est interdit !
Le plus drôle c’est que j’avais utilisé ce principe des voix dans le première année de mon blogue…
Pouvez-vous croire ?
Au moment ou j’avais commencé à écrire de cette façon, ma plus grande peur avait alors été de voir débarquer une ambulance devant chez-moi. Et qu’alors, on m’aurait dit «Mais embarquez-là ! Elle est complètement dérangée celle-là !»
Je suis toujours là alors je ne dois pas être un grand danger j’imagine 😉
Alors ? Que pensez-vous de l’idée ?
3 commentaires
Anonymous
J'aime beaucoup cette idée de faire parler des 'voix' en plus de la tienne.
J'ai lu quelques livres où différents personnages viennent raconter à leur façon l'histoire et c'est super intéressant, car ils nous donnent – tout en racontant la même histoire – un point de vue différent.
Alors, si c'est vraiment ainsi que tu veux écrire ton roman, vas-y sans crainte.
Bonne fin de semaine,
Marie-Jo
Jane
Ils ne manquaient pas d'imagination!
Et pour ton roman je trouve que c'est une bonne idée. Parfois cela nous permets de s'attacher à plus que les personnages principaux et de les comprendre mieux.
MARIE
Merci Marie-Jo et Jane de vos encouragements ! J'ai l'impression que de laisser parler ces voix, ça permettra paradoxalement de dire des choses que moi même je ne dirais peut-être pas… Un exercice de style 🙂 Et peut-être aussi de laisser transpirer ce qui caractérise peut-être les secrets de famille: la peur que quelqu'un dire quelque chose ! Et les motivations de chacun qui ne sont pas nécessairement les mêmes ! De quoi m'amuser 🙂