Le sang des insoumises
Ces jours-ci, je me sens un peu fiévreuse.
Oh ! Aucun quelconque virus me guettant! Mais tout juste ce sentiment de n’écrire pas assez vite pour suivre les images qui défilent et s’enfilent dans ma tête.
Et puis, surtout, l’excitation d’avoir enfin trouvé le titre de mon livre. Celui sur les femmes de ma famille. Un titre qui pour la première fois, me semble aller de soi. Aussi évident que le fait que nous sommes aujourd’hui vendredi.
« Le sang des insoumises »
Bref, le sentiment que je suis dans la bonne voie.
Sauf que j’ai eu le malheureux déplaisir de trouver dans la présentation d’un livre à sortir les jours prochains, d’étranges similitudes avec mon livre.
Paranoïa d’écrivain ?
Peut-être bien ! Peut-être pas. Car des similitudes de prénoms de personnages, de situations, de questionnements (et même de tournures de phrases!), avouez que ça peut sembler troublant !
Enfin bref ! Ma grande satisfaction dans la vie c’est sans doute de me dire que mes idées, je ne les aies prises nul part ailleurs que dans cette insolite histoire familiale qui est la mienne. Qu’en ce qui me concerne, j’ai un respect sans borne pour le travail créatif des autres et que par conséquent, il ne me viendrait jamais à l’esprit d’en vandaliser ne serait-ce qu’une infime partie sans en porter crédit aux auteurs. Et que finalement, j’ai encore en réserve dans mon sac une quantité phénoménale d’anecdotes que je n’ai pas racontées ici. Tout ce chapître sur ma mère notamment, dont je n’ai pas encore parlé. D’une part parce que parler de personnes vivantes, ça laisse pas mal moins de liberté que de parler de défunts.
Mais surtout parce que je demeure convaincue qu’elle qui a toujours trouvée sa vie laide à mourir – j’en fais le pari – la trouvera belle sous mes mots le jours ou je saurai enfin la raconter.
Alors ?
Je préfère voir dans ce risque que j’ai pris de partager mon projet de livre dans ses grandes lignes ici – au risque de me faire piller mes idées comme m’en ont tellement mise en garde mes proches, mais surtout, même si pour cela, je dois avoir l’air d’une irréductible naïve – un hommage reçu, une preuve que mon projet suscite déjà de l’intérêt. Au point que d’autres puissent avoir envie de s’en approprier des pans de crédits dans leurs propres projets d’écriture.
Alors voilà ! « Le sang des insoumises » est bel est bien en route, un peu comme un bébé dont on attend la naissance d’une façon nous semblant peut-être un peu abstraite mais oh combien réelle!
Sauf que je me ferai plus discrète d’ici à ce qu’il soit officiellement né !
Merci de vos encouragements ! Ils me font vraiment chaud au coeur et me donnent la détermination de continuer jusqu’au mot Fin !
2 commentaires
Marjo
« Le sang des insoumises » j’adore ce titre pour ton livre.
Choisir le titre d’un livre c’est comme de choisir le prénom de son enfant. Un livre, c’est aussi un enfant pour l’auteur.
Ne t’arrête pas à tes craintes que tes mots ressemblent à d’autres. Tu sais, Marie, il n’y a que vingt-six lettres dans notre alphabet et les mêmes mots reviennent dans tous les livres. Mais sois persuadée que ton histoire (que j’ai tellement hâte de lire) est unique et n’appartient qu’à toi.
Bonne chance pour la suite et profite bien de tes moments d’écriture. C’est connaître la solitude lorsqu’on écrit, mais combien enrichissante lorsque l’on tient dans ses mains son livre publié.
Bonne fin de semaine,
Marjo xx
Marie
Allo ! C’est vrai qu’en fin de compte, ce sont toujours les mêmes histoires que l’on raconte. Ce qui change, c’est la façon de les raconter. La vie, la mort, l’amour, la trahison, on en revient toujours aux mêmes histoires ! Mais c’est vrai, comme tu le dis si bien, qu’un livre c’est un peu beaucoup comme un bébé. Il y a sans doute autant de difficulté que de bonheur à le faire naître 😉
Bonne journée !
Marie xx