Le test de la réalité ?
Je discutais ce matin avec Mïa, une collègue de travail, petite brunette dont l’énergie semble tout à fait inépuisable ! Malgré un agenda de maman à temps plein, de femme quarantenaire parfois au bord de la crise de nerf qui doit elle aussi jongler avec vies familiale et professionnelle et qui doit également, comme plusieurs d’entre nous, se farcir deux heures de route chaque jour pour faire l’aller/retour au bureau, Mïa trouve tout de même l’énergie d’aller… s’entrainer 5 midis par semaine !
Vous pensez que j’exagère ?
Et bien je vous assure que devant elle, même le lapin Énergiser aurait des complexes ! Alors si Mïa est malgré tout dépassée par la folie de la vie, imaginez nous, pauvres mortelles !!!
Donc, autour de la machine à café (c’est commun, direz-vous !), nous discutions enfants, travail et tout ce qui se trame entre ces deux mondes inconciliables… Et c’est alors qu’elle s’est mise à me dire qu’après avoir «liquidé» tous ses articles de bébé, sa fillette ayant eu récemment 4 ans, elle réalisait qu’elle avait un deuil à faire: celui de ne pas avoir d’autres enfants. L’expérience d’avoir sa fillette lui ayant en effet demandé quelque six ans de traitements de fertilité, d’espoirs déçus mais surtout, son mari maintenant dans la cinquantaine et qui lui, est maintenant un peu moins empressé d’être à nouveau père…
Car le fait est que bien qu’il soit agréable de s’imaginer entourée d’enfants, comme dans les magazines, la réalité, quant à elle, passe rarement le test de Photoshop !!! Nos mères ayant lutté pour que nous ayons la possibilité de nous « épanouir » au travail (!!!), elles ont malheureusement oublié d’inclure dans cette belle recette la façon de mélanger le tout !
J’ai alors demandé à Mïa si elle se voyait vraiment… subir de nouveaux le supplice des nuits en morceaux, se remettre à changer des couches pour les quatre prochaines années mais surtout, de réaliser qu’elle aurait ainsi deux fois plus de chances de s’absenter du bureau pour soigner des rhumes, grippes et gastro de toutes sortes !!!
Et bien vous savez quoi ? Elle s’est rendue et s’est avouée vaincue par mes arguments !!! Et nous avons ri en constatant que ça faisait finalement grand bien de réaliser que nous n’étions pas seule dans notre bateau ! Et que les regrets, quoi que nous fassions, étaient en quelques sorte inévitables ! D’où la nécessité d ‘être indulgente face à nous-même…
Et c’est ce que je vous souhaite en ce beau mardi !