#CoulissesDuBlog

Les coulisses du blogue, semaine 8: Vie privée vs Vie bloguesque ou l’art de valser sur un fil

Crédit: Pixabay

Alors que jusqu’à maintenant, et ce depuis les débuts de cet interblogue dédié aux coulisses de l’écriture de mon blogue, j’ai de façon générale eu une certaine facilité à écrire mes billets à l’avance, dire que j’ai vraiment ramé sur le sujet de cette semaine serait très clairement un euphémisme ! 

Celui qui en principe, doit porter sur l’épineuse question de la vie privée pour celui ou celle qui alimente un blogue. Dans le cas présent: moi!

Et j’en suis tout à fait consciente ! Avouer cette difficulté pourra sembler bien paradoxal alors que dans les faits, et depuis presque sept ans, j’ai pu donner l’impression d’être un livre ouvert tellement j’ai raconté de choses ici ! À la limite de l’impudeur parfois même. Tellement que j’ai sans doute du causer quelques cheveux blancs à ma mère par moments. À preuve! Ces coups de téléphones impromptus au cours desquels ma génitrice me demandait parfois, avec toute la subtilité dont elle est capable, si c’était bien une bonne idée d’écrire tel ou tel détails…

Tout à coup que quelqu’un qu’on connait m’aurait lue, n’est-ce pas ! Imaginez le scandale !

Et c’est bien vrai, je me dois de le dire, que par moments, j’ai eu ce sentiment de me retrouver dans cette inconfortable position de me demander à quel point j’assumais vraiment tout ce que j’écrivais ici. La vérité étant qu’aujourd’hui encore, même après sept années passées à alimenter ce blogue de mes histoires familiales un peu hétéroclites, je ne suis pas encore parvenue à vivre au grand jour. Et à oser sortir de ce « placard » qu’est cette double vie que je mène ici…. Par exemple, en osant partager mes histoires bloguesques en les diffusant sur ma page Facebook. Ce qui aurait pour effet, je vous laisse l’imaginer, d’accepter que tous, des proches aux moins proches, ne jettent soudainement un regard différent sur la fille un peu beige que je suis pour eux dans le réel. Et qui sous le plus impersonnel des pseudonymes, se révélerait soudainement comme étant cette effrontée qui raconte ici les secrets et déboires les plus honteux de notre galaxie familiale fragmentée…

Ces secrets faits de « tabous » et de « non-dits » que pour ma part, j’ai toujours préféré considérer comme étant le comble du romanesque ! Parce que clairement, ils constituent un puits sans fonds d’inspiration pour l’écrivaine que j’aime imaginer être!

Aussi, écrire un blogue, je l’ai déjà dit, ça va forcément un peu avec cet inévitable sentiment de mener une double vie… La vérité étant que je me suis bien souvent sentie écartelée entre la Marie-audacieuse. Et l’autre, la Marie-au-prénom-composé perpétuellement en état de doute.

Mais qu’importe ! Car vous savez quoi ?

Des le début, je suis partie du principe que ma famille et moi n’avions pas le monopole des histoires échevelées. Que malgré tout ce qu’on peut en penser, toutes les familles ont elles aussi leurs secrets inavoués. Et que je pouvais bien faire ce pari de tout raconter ! Que de toutes façons, les probabilités étaient qu’au bout du compte, on m’accuse de fabuler ! À la limite, d’avoir trop d’imagination!

Ce qui, lorsqu’on écrit, est bien loin d’être la pire des calamités, vous en conviendrez !

Bref ! Je suis parvenue à convaincre ma mère au fil du temps qu’avec une arrière-grand-mère qui s’est poussée, abandonnant mari et enfants pour venir vivre dans le Red Light Montréalais des années vingt et trente, qu’avec une grand-mère qui a vécu les dix dernières années de sa vie avec une femme, sans pour autant jamais divorcer de mon grand-père, qu’avec encore, une mère trois fois mariée, deux fois veuve, trois fois divorcée (qu’est-ce qu’elle n’a pas compris, comme se l’est d’ailleurs mille fois demandé mon grand-père, complètement dépassé!), je pouvais bien me permettre de tout raconter !

Que de toutes façons, on ne me croirait jamais ! Qu’on m’accuserait d’exagérer.  Ou d’avoir perdu la tête ! Ou les trois, allez savoir !

Alors, parler de vie privée, de la « problématique » que la gestion de celle-ci semble devoir constituer lorsqu’on alimente un blogue, je l’avoue,  la question ne m’a jamais, à moi, semblé particulièrement problématique!

Tout juste une notion fort subjective… Avec laquelle j’ai un jour décidé de jouer 😉

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« Cet article fait partie de l’événement interblogueurs #CoulissesDuBlog créé par Mia, du blog Trucs de Blogueuse. Chaque semaine de cette année 2017, je publierai un article dans lequel je partagerai avec vous les dessous de mon blogue.

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2 commentaires

  • Plume

    Pour ma part, c’est exactement l’inverse. Cet article coulait de souci parce que justement, j’ai beaucoup réfléchi à cette question avant.
    Bon OK c’est pas évident vu que je suis la dernière à avoir publié cette semaine, mais j’étais en vacances au bord de la mer, il faisait 20 degrés celsius, le pied !
    Bref, après moult tergiversations avec moi-même, j’ai décidé de ne parler de mon blog à personne (sauf mon beau frère qui me sort parfois de la panade). Et si un jour je l’assume totalement, si je suis sûre de ne pas avoir honte du regard de mon entourage, alors je lui en parlerait doucement. Et si ce jour ne vient jamais, même pas grave !

    • Marie

      Allo! L’important je pense c’est de se respecter. C’est certain qu’il y a toujours cette peur du regard que porteront soudainement sur nous ces gens qui nous connaissent dans le réel et qui nous de découvriraient tout à coup autre que ce qu’ils aimaient voir de nous. Pas simple cette double vie mais c’est un beau défouloir.

      Marie

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