Les mots des autres ou comment l’on sait que l’on est destinés à devenir écrivains
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Comment devient-on écrivain ? Une énigme dont Alberto Manguel parle beaucoup dans son dernier livre…
«À ce que j’ai entendu dire, la plupart des écrivains savent, dès un âge très tendre, qu’ils seront écrivains Quelque chose d’eux-mêmes reflété dans le monde extérieur, dans la façon dont les autres les voient, ou la façon dont ils se voient eux-mêmes prêter des noms aux objets quotidiens – aux arbres, aux cieux, aux yeux d’un chien, à la lumière atténuée d’un matin de neige -, leur dit qu’ils seront écrivains, de même que quelque chose dit à leurs amis qu’ils seront médecins ou dentistes. Quelque chose les convainc qu’ils ont été choisis pour cette tâche particulière et que, lorsqu’ils seront grands, leurs noms seront imprimés sur des couvertures de livres, à l’image d’une médaille de pélerin… Quarante ans, c’est un âge ou l’on change, ou l’on récupère dans d’anciens tiroirs tout ce qu’on y avait abandonné, entassé dans l’obscurité, et l’on réexamine les capacité latentes.»
(-Alberto Manguel, «Nouvel éloge de la folie, essais, édits & inédits», page 41)
6 commentaires
Anonymous
Bonjour Marie,
Je ne sais pas si – à un très jeune âge – on sait que l'on sera écrivain . Par contre, enfant, j'inventais de petites histoires, qu'ensuite, je lisais à mes poupées. J'ai toujours ressenti ce besoin de mettre par écrit ce que mon imagination me racontait.
Bonne journée,
Marjo
MARIE
Bonjour Marjo ! Comme toi, je trouve difficile d'identifier le moment exact ou j'ai su mais chose certaine, très jeune, j'écrivais déjà. J'avais même remporté un prix au salon du livre de Rouyn, alors que je devais avoir 13-14 ans. Mon professeur de français de l'époque, un écrivain de la région qui était aussi juge pour le salon (aujourd'hui décédé), avait une passion sans borne pour ….les extra-terrestres et il nous avait invité à écrire quelque chose pour le concours. Bien sur, le sujet était loin d'être ma tasse de thé ! Imagine alors combien je n'ai pas été très fière de remporter ce prix! J'ai failli ne même pas aller le chercher :-)))) Aujourd'hui, je me demande si je n'ai pas été la seule à participer 🙂 D'ou le prix !
Enfin bref ! Ça fait tout de même de bonnes anecdotes à raconter 🙂
Marie
Marie
Étoile
Je ne suis pas certaine mais il y a des enfants qui savent très jeunes ce qu'ils feront comme métier plus tard.Ils entrepennent leurs études et ne bifurquent jamais de leurs idéaux.C'est rare mais ça arrive. Très jeune nous avons donné une guitare à notre fils et il s'inventait de la musique sur des paroles qu'il inventaient.Je riais beaucoup de le voir me faire ses spectacles.Jamais à ce moment là j'aurais cru qu'il continuerait plus tard.Il a toujours adoré les mots et les tournures de phrases. Il achète plein de livres qu'il transportent partout avec lui.Par contre,il détestait les mathémathiques,il a dû bucher plus fort de ce côté pour réussir.J'admire ceux qui ont cette capacité de mettre en mots tout ce qui se passe dans leur tête.Je suis toujours épatée de voir qu'il y a des millions de livres et de chansons et jamais un de pareils.Une chance qu'on vous a! Merci Marie pour ce billet ,bonne fin de journée!
MARIE
Bonjour Étoile ! Je pense aussi – je ne peux pas parler pour tous – qu'il y a des enfants qui savent jeunes ce qu'ils veulent faire plus tard. Des des goûts, des intérêts qui sont nés avec eux et sur lesquels les parents se demandent parfois « mais ou il ou elle a-t-il (ou elle) pris cela ? »
Chose certaine, je comprends tout à fait l'aversion de ton fils pour les mathématique ! J'ai moi même été assez nulle dans ce domaine 🙂 Chacun ses forces et ses faiblesses finalement ! Je trouve qu'il est fascinant de regarder grandir nos enfants et de tenter de voir ce qu'ils deviendront plus tard, juste en s'attardant sur ce qu'ils sont déjà, même à un très jeune âge.
Une bonne journée à toi !
Marie
Carina
C'est drôle que tu écrives sur le sujet… mon fils aîné me disait justement qu'il veut être écrivain, il en est convaincu et il est à l'écriture de son premier roman à temps partiel en ce moment 😉 Dès qu'il termine ses devoirs, douche, brosser les dents, il se dépêche à l'écriture. C'est bon, il a beaucoup d'imagination et il fait même le dessin de ses personnages! Je le trouve très motivé et beau à voir.
Je ne veux pas le décourager mais ce métier n'en est pas un des plus payant au Québec et je lui ai dit. Mais je vais l'encourager dans cette voie si c'est ce qu'il désire car faire un métier qu'on aime est primordial pour être heureux et s'accomplir… vu le temps qu'on y passe! 🙂
Très bon billet Marie, merci beaucoup!
Carina
MARIE
Bonjour Carina !
Il ne faut surtout pas décourager ton fils ! Il y a tellement de métier dont on a l'impression qu'on ne peut pas vivre alors qu'en suivant nos passions, on trouve toujours une façon de les intégrer à nos vies ! Et puis, l'écriture, si elle ne le mène pas à une carrière d'écrivain nécessairement, le mènera ailleurs, ça c'est clair ! C'est important d'avoir des passions et de se permettre de les exprimer. Même si ça ne doit demeurer qu'un passe-temps! On ne sait jamais ce que la vie réserve n'est-ce pas ?
Une bonne journée à toi !
Marie