L’éternelle course
Toutes, je pense, avons tendance à nous sentir coupables de ne pas être à la hauteur face à un quotidien qui trop souvent nous dépasse. Et pourtant, avec ce blog, je réalise que c’est bien là le lot d’une majorité de femmes de mon âge que d’avoir ce sentiment qui, comme une ombre, nous colle à la peau, nous donnant l’impression de ne jamais être là ou nous le devrions…
Coupable d’être à la maison à soigner son enfant malade alors qu’on devrait être au bureau. Coupable d’être au bureau alors qu’on aurait plutôt envie de partager des moments significatifs avec notre enfant. Coupable de ne pas donner assez de temps à notre carrière. Coupable de ne jamais en faire assez, malgré un agenda qui, tel une oie que l’on aurait gâvé à outrance, frôle parfois dangereusement l’explosion! Coupable de devoir se résoudre a voir son enfant passer plus de temps avec la gardienne qu’avec soi. Coupable de ne pas assez se réaliser. Et quoi d’autre encore !
Entre les Lucien Bouchard de ce monde qui disent ouvertement que nous, les québécois sommes «paresseux» et que nous de travaillons pas assez (!!!) ou encore, les Dr Chicoine et cie qui viennent nous dire qu’il est risqué pour un enfant de moins de deux ans qui est gardé en CPE de souffrir d’un trouble de l’attachement, jouant du coup un peu plus sur le sentiment de culpabilité des mères. Et, les Elisabeth Badinter qui prétendent que nous les femmes, devrions totalement rejeter la tyrannie de la maternité, il me semble qu’il doit bien y avoir un juste milieu ! Un No Mans Land dans lequel nous pourrions aspirer à être heureuse, tout simplement ?
Vous ne pensez pas ?