La vie au temps du Coronavirus,  réflexion

L’humain, cette drôle de bestiole

Ça y est!

Tous les éléments réunis pour un Vendredi 13 réussi!

Le coronavirus a fait officiellement son entrée au Québec au moyen d’une série de mesures drastiques visant à limiter les cas. Chose que personnellement, je trouve tout à fait justifiée.

Fini les rassemblements de plus de 250 personnes. Télétravail pour ceux qui le peuvent. Quarantaine obligatoire pour tous les employés de l’État qui reviennent de voyage. Des mesures qui depuis hier, ont provoqués l’annulation en cascades de grands événements, de représentations à venir de pièces de théâtres, de certaines salles de musées. De même que certains cours d’université.

Néanmoins, à travers cette expérience sociale, je suis particulièrement fascinée par une chose. La nature humaine qu’il m’est donné d’observer.

D’un côté, ceux qui se préparent comme pour l’apocalypse. Accumulant des denrées alimentaires avec la frénésie d’une fourmi craignant la famine. De l’autre, ceux qui refusent de se laver les mains, sous prétexte que «tu sais, les virus aujourd’hui, c’est parce qu’on est devenus trop obsédés par la propreté»…

Et?

Ces autres. Ceux à qui on ne la fait pas. Le Coronavirus, ça n’existe pas. C’est un complot visant à faire passer les visées des pétrolières. Et tout cela, les mesures d’urgence, les bulletins de nouvelles, la prévention, et bien c’est de la folie collective, de la bouillie pour les chats. Le monde devient fou et c’est de l’exagération au cube…

Ces derniers jours, ici au Canada comme ailleurs, c’est littéralement la ruée vers les épiceries, comme on le relate notamment dans cet article. Et, je l’avoue, j’ai été particulièrement interloquée en lisant que les gens vidaient littéralement les tablettes des épiceries. Jusqu’à celles des farines et autres ingrédients de base qui en temps normal suscitent rien de moins que l’indifférence des consommateurs.

Un état de fait un peu paradoxal je trouve, à une époque où, on nous le dit régulièrement, les gens ne cuisinent plus, ou très peu. Une époque où les repas déjà préparés ont la cote au détriment de la cuisine maison pour laquelle on nous dit sans cesse qu’on a plus le temps pour ça. Une époque où beaucoup de jeunes quittent d’ailleurs la maison familiale pour aller vivre en appartement, parfois sans même savoir se faire cuire un œuf.

Mais qu’importe n’est-ce pas? On fait des réserves de farine avec la conviction que c’est une question de survie. On achète du papier de toilette de façon si compulsive qu’il serait possible de se rendre sur mars en mettant bout à bout tous les rouleaux. Bref! On succombe à l’hystérie ambiante comme si c’était littéralement la peste qui menaçait la planète d’extermination massive.

Bref! C’est le règne de l’irrationnel qui prend le pouvoir.

Pour ma part, je préfère demeurer alerte en observant la suite, me laver les mains comme les règles les plus élémentaires d’hygiène nous le demandent.

Et? Respirer un bon coup.

Je me dis que ça peut toujours servir.

Advenant que je me retrouve en quarantaine, j’ai suffisamment de livres à lire pour m’occuper jusqu’à la nuit des temps.

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