#Madeleineproject et autres choses que le temps n’est pas encore parvenu à disperser
Ce ne sera pas ici la révélation du siècle! Je suis littéralement folle de tout ce qui relève des secrets de familles, des vieilles histoires. Et de ce qui se cache parfois derrière les murs des vieilles demeures.
Ceux-ci recelant d’histoires souvent bien plus folles que tout ce que pourrait imaginer le plus imaginatif des romanciers!
C’est pourquoi j’ai littéralement craqué pour cette histoire dont on a parlé sur internet, d’abord sur Twitter sous le mot-clé #Madeleineproject et cela, depuis l’automne dernier. Puis, dans la presse ces derniers jours.
L’histoire ? Celle de Clara Beaudoux, une journaliste qui décide de louer un appartement à Paris. Ici, rien de spécial, nous en conviendront. Toutefois, l’histoire prend des airs d’enquête lorsque la jeune femme décide de faire le ménage dans la cave laissée en plan avec son contenu par l’ancienne propriétaire, une quasi centenaire décédée l’année précédente. Comme les héritiers de la dame ne manifestent aucun intérêt pour tout ce que leur parente a laissé derrière elle, Clara Beaudoux décide, après deux ans, de faire le grand ménage.
Toutefois, au lieu de tout envoyer au dépotoir, la journaliste décide de déballer sur Twitter tout ce qu’elle trouve dans cette cave par cette Madeleine, illustre et banale inconnue, qui a ainsi vécu en ces lieux avant d’y mourir.
La journaliste ouvre les valises, prend connaissance du contenu des enveloppes qu’elle trouve, passe à travers les carnets, les recettes de cuisine, les vêtements, et autres objets du quotidien. Elle prend ainsi des photos de ces découvertes, les présente sur Twitter un à un. Et étonnamment, au fil de ces tweets, c’est le visage, la vie, l’identité de cette Madeleine qui devient ici étonnamment vivante.
«C’est très beau parce que la vie de Madeleine est, comme la plupart des vies, à la fois singulière et banale. Jusqu’à la fin. La vie de Madeleine, c’est celle de la « petite vieille du quartier » qu’on ne regarde pas.» (NouvelObs)
Et d’une façon un peu inattendue, la journaliste tisse peu à peu un lien avec cette femme qu’elle découvre à travers ses archives. Et qui au moyen des objets qui lui ont appartenu, nous livre peu à peu une part de ce qu’elle a été.
Inutile de dire que j’ai été charmée par ce projet qui d’une façon un peu inexplicable, fait la démonstration que les objets parlent bien plus qu’on pourrait l’imaginer. Mais surtout, qu’en tant qu’humain, alors qu’on imagine que notre vie est bien banale et sans intérêt, nous sommes peut-être les derniers à pouvoir en juger… Notre histoire continuant de s’écrire parfois bien après notre mort.
Il est possible de reprendre le fil de cette histoire, tant sur Twitter avec le mot-clé #Madeleineproject. Que sur le site de la journaliste consacré au projet. Mais également, dans un livre à paraître demain sous le titre «Madeleine Project – Un reportage»
Clairement inspirant !