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Marche arrière…

Pourquoi écrire sur le passé et pourquoi ce besoin d’aller « gratter » dans le « hier » ou le « avant » ? D’autres bien sur l’ont fait bien avant moi, avec beaucoup plus de talent j’en suis convaincue ! Pensons à Frédéric Begbeder avec son livre Un roman français ou même – ce qui je le concède est tout de même fort surprenant – un Michael Ignatieff à deux reprises; une fois avec son histoire maternelle dans Histoire de nos aïeux, dans lequel nous apprenons que ses ancêtres ont purement et simplement travaillé au dessin et à la construction de la ligne de chemin de fer à travers le Canada. Et, une précédente fois, avec son histoire paternelle dans L’album russe, dans lequel nous découvrons comment les ancêtres Ignatieff ont fuit la révolution russe dans les années 1920 pour venir émigrer ici, en Estrie.

Impressionnant tout de même !

Personnellement, je pense que le fait de se pencher sur l’histoire de nos parents, grand-parents et les leurs avant eux, ça aide d’une certaine façon à savoir qui nous sommes, ce qui nous rattache à eux et ce que, par opposition, nous ne devons à personne d’autre qu’à nous même !

Ce regard en perspective ne peut-il pas, tel un portrait en panoramique, nous donner un indicateur des questions non-résolues dans notre histoire familiale ? Ces éléments pour lesquels comme dans un roman, nous n’avons jamais trouvé de réponse et qui par conséquent, se répètent ad nauseam …

Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne mon histoire familiale, je n’ai aucun doute que la notion de relation mère-fille est assurément un problème non résolu, une impasse que je n’ai pas su non plus résoudre! Pas encore. Car je suis absolument convaincue que ma fille eut-elle survécu – Juliette est morte née – j’eus été la plus mauvaise mère au monde! Et c’est là, je vous assure, une idée qui est loin d’être réjouissante ! La constatation que les choses peuvent se répéter à notre insu mais surtout, que ma fille étant atteinte de trisomie, j’aurais été prise au piège de donner sans fin à quelqu’un qui aurait été un puis sans fond de besoins auxquels j’aurais été incapable de répondre…

Un commentaire

  • Anonymous

    Ah cette fameuse notion de relation mère-fille… que je suis contente d'avoir un fils; de cette facon je n'aurai jamais à me prouver que j'aurai surement été une meilleure mère pour ma fille que ma propre mère envers moi… mais je ne le saurai jamais ce qui est mieux ainsi !!

    Madamechose

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