Maternitude…suite
Comme je vous le disais hier, la question de savoir comment déterminer ce que c’est que d’être une bonne mère flotte dans l’air depuis un bon moment ! Et j’ai constaté à quel point la question était explosive lorsqu’il y a quelques mois déjà, après être tombée sur un article qui parlait d’une journaliste américaine, Laura Vanderkam (USA Today, Business Week, Wall Street Journal) qui avait écrit un essai disant en gros que nous avions plus de temps que nous le pensions ( « 168 Hours, You Have More Time Than You Think ») et dans lequel elle tentait de démontrer qu’en une semaine, nous pouvions clairement en faire…plus !
Et ce, peu importe que nous ayons des enfants ou que nous ayons un agenda dont les coutures frôlent, elles, parfois dangereusement l’explosion !
Bien sur, j’ai tout de suite envoyé le-dit article à Karla qui…n’a pas tardé à réagir !
– « Ahh ah ! Ben oui, du temps, c’est comme de l’argent, on finit toujours par en trouver ! Mais il faut que la société laisse aux femmes le loisir de choisir ce qu’elles veulent en faire de ce temps. Mais si moi j’ai envie de « m’effouerrer » 20 heures devant la télé au lieu de passer du temps de « qualité » avec mes enfants !!! J’ai besoin de ma dose de Grands Reportages et d’America’s Got Talent (OK mes choix sont éclectiques !) pour être une mère heureuse et relax »
Vous comprendrez que je ne pouvais l’interrompre dans son élan !
– « Je te dis, je trouve que la situation de la femme est en réel recul et ça me fait peur pour ma fille. Il y a en ce moment, un genre de tyrannie de la mère parfaite. On se plie à toutes sortes de contraintes pour rencontrer les soi-disant exigences d’une bonne maman. Je parle entre autre de l’allaitement à tout prix, du fameux temps de qualité où maman se transforme en éducatrice chevronnée, de la mise en forme car maman doit être jolie et bien roulée, de la course à l’info car maman doit être au courant de ce qui se fait de mieux pour sa famille, et maintenant.. Il va falloir se faire un agenda hyper-complexe où on sépare nos semaines en tranches d’heures et où madame va se contraindre à une discipline d’enfer pour gagner 15 minutes par jours avec ses enfants!!!!! Et puis si madame avait le gout de s’écraser devant la TV avec une bonne bière au lieu !!!!
C’est bien beau débloquer du temps mais peut-on réellement en faire ce qu’on veut sans être jugée par son entourage ?»
Et c’est là que Karla est arrivée avec son argument massue !
« Et puis, c’est des affaires de bonnes femmes tout ça!! As-tu déjà vu un homme « capoter » sur son agenda ? Ben non, il fait ce qu’il a envie ! Il fait ses tâches mais ne s’en met pas plus que le client en demande sur le dos. Comme nous le faisons NOUS !!! Pas de pression ! Et quand ça lui tente, il va jouer spontanément dehors avec les enfants. Rien d’éducatif, rien de structuré… Et là tout le voisinage soupire en voyant quel bon père il est !!! Nous les femmes sommes critiquées si on a le malheur, pour une fois, de servir du Kraft Dinner au lieu des 5 groupes alimentaires recommandés.
Bon, j’ai fini mon « pétage de coche ». Mais suis-je la seule à ne plus être capable de cette pression-là?? OUF !! ça fait du bien !»
Fin de citation !
Que rajouter à ça, je vous le demande ! À part ma garantie que cela m’a fait un bien sans nom de constater que même Karla était capable de ça 😉 Et ça, je l’avoue, ça vaut bien toutes les thérapies du monde!