famille,  L'Homme nu

Noeuds (et dénouements ?)

Crédit: IStock

Il est des événements parfois que juste à l’idée de les raconter, nous avons un peu comme cette conviction que nous passerons pour des fous…

Mais peut-être n’est-ce qu’à moi que ça arrive ce genre de chose?

Enfin bref, je suis sincèrement désolée si mes propos peuvent parfois sembler légèrement ésotériques…

Ou même décousus.

C’est que même moi, je ne sais pas toujours les expliquer… Pas plus à moi-même qu’aux autres d’ailleurs!

Ainsi, suite à mon dernier billet, un petit retour en arrière semble-t-il justifié…

Comme je le disais il y a quelques jours donc, pendant mon congé, j’ai eu envie de m’attaquer à certaines choses que je voulais depuis un moment réaliser. Parmi celles-ci, entreprendre ce processus visant à mettre une pierre tombale sur la tombe de mon père qui si vous vous souvenez, repose toujours dans une fosse commune.

Son grand trou noir à lui en quelques sortes…

C’est donc avec une certaine pointe d’appréhension que ce jour-là, j’ai pris le téléphone pour tenter de joindre une personne responsable du cimetière ou mon père se trouve depuis près de trente-cinq ans. Et lorsque je parle d’appréhension,  je puis assurer que je suis bien en dessous de la vérité ! Car comment imaginer d’expliquer à une personne à qui on parle pour la première fois de sa vie que ce que nous voudrions finalement, c’est d’enterrer un homme décédé depuis des décennies ?

Et cela, sans passer pour une folle finie !

Alors bien sur, j’ai remis la chose à plus tard. Et puis encore et encore…

Me mettant alors à la place de cette jeune femme qui a répondu à mon appel, je pouvais donc aisément imaginer que ce n’était pas là le genre de demande qu’elle devait gérer au quotidien.

Si d’aventure ce genre de demande a pu jamais lui être faite…

Finalement, j’ai été heureuse d’apprendre que la chose serait possible. Que bien que mon père soit dans cette fosse commune, partagée avec une dizaine d’autres décédés, tous abandonnés dans ce qu’on pourrait qualifier de poubelle destinée à ces personnes dont on n’avait su que faire, il serait probablement envisageable de faire l’acquisition d’une partie du terrain.

Histoire d’y planter une pierre tombale. Entendu bien sur que je n’avais aucune envie de le déplacer ailleurs !

De tout cela, je devrais cependant avoir confirmation quelque part en mars. Question que la chose passe au Conseil des gestionnaires du cimetière d’ici là…

Néanmoins, je me suis sentie mieux ensuite. Et, peut-être que c’est du n’importe quoi, mais lorsque je suis allée chercher mon fils à l’école ce jour-là, c’est un peu comme si j’avais senti sa présence. Celle de mon père.  Comme s’il s’était trouvé avec moi dans la voiture.

Et qu’il était heureux.

****

Tout ce processus – enterrer mon père, écrire un livre, etc… – bien sur, je n’ai jamais envisagé de l’entreprendre pour une raison autre qu’un besoin bien égoïste peut-être de me faire du bien à moi.

C’est pourquoi de reprendre contact avec sa famille, c’était bien loin de faire partie de mes projets !

Plus encore ! Je n’en ressentais aucunement le besoin !

****

– Peut-être que c’est lui qui la pousse ainsi à réparer ! À vouloir vous connaître ?

C’est probablement cette toute petite phrase bien banale – et qu’en d’autres circonstances, j’aurais trouvée bien farfelue ! – prononcée par ma mère il y a quelques jours, qui aura au final réussi à me convaincre de rendre visite à cette tante, la sœur de mon père.

Car cette toute petite phrase, bien banale sans conteste, m’aura peut-être rappelé que lorsqu’on met en branle le mouvement, comme par un inexplicable effet de dominos,  il peut arriver que ça puisse ouvrir une fenêtre sur des éventualités que nous n’aurions même jamais envisagées…

Peut-être que c’est du n’importe quoi bien sur !

Mais je me dis… Et si ?

2 commentaires

  • Marjo

    Bonjour Marie,

    Et si… ? Mais pourquoi pas ! Je crois en cette petite voix qui nous dit d’y aller -, mais qu’on ne veut souvent pas entendre parce qu’elle peut être dérangeante – non pas pour nous, mais pour notre entourage.

    Je crois que dans son Au-delà, tu as le soutien de ton père dans ton désir de lui offrir un vrai repos éternel qu’il mérite, comme chacun devrait avoir.

    Bonne chance dans tes démarches et dis-toi que ton idée n’était pas farfelue, loin de là.

    Marjo

    • Marie

      Bonjour Marjo ! Comme tu le dis si bien, c’est bien ce regard que porte notre entourage qui est dérangeant ! Mais j’avoue avoir ce sentiment très fort d’être sur la bonne piste et de faire la bonne chose. L’avenir le dira sans doute ! En attendant, c’est sans doute ce qui me porte dans l’écriture de mon livre.

      Bonne journée à toi !

      Marie

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