Non-dits
«Seuls les petits humains se présentent sans faiblesse. Les grands, eux, dévoilent courageusement leur vulnérabilité parce qu’ils savent se relever.» (-Sarah Dulude, auteure)
C’est février, le mois de l’amour et des sentiments parfois un peu troubles n’est-ce pas ?
Voici donc ce que cette constatation m’a inspiré.
Ni plus ni moins que des mots qu’on gribouille sur une serviette de table dans un coin retiré d’un resto anonyme…
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En flânant sur internet, je suis tombée ce matin sur ces mots qui sans que je ne parvienne à me l’expliquer, ont semblé trouver une résonance particulière dans mon esprit.
Aussi, je me dis… Si j’avais la certitude que tu m’écoutes sans me juger ni me ridiculiser, voilà ce que j’aurais envie de te dire.
Toi que depuis toutes ces années je croise dans les corridors. Et qui chaque fois, me laisse avec ce sentiment d’être redevenue une adolescente maladroite et sans voix.
Parce que je te trouve affreusement attirant d’une part! Mais surtout, parce que j’ai le vertige juste à l’idée que tu puisses le deviner.
Bah ! Je sais!
On ne devrait pas mélanger «affreusement» et «attirant». Ces deux qualificatifs – un peu à l’image de deux divorcés que rien ne peu réconcilier – semblant avoir été conçus pour exister chacun sur leur planète respective. Mais bon, c’est tout ce qui me vient !
Et puis, en ce moment même ou je me fais cette réflexion, je me demande aussi…
Dire ? Pourquoi ?
Ou continuer de taire ? Et pourquoi pas ?
Aussi, la prochaine fois que je te croiserai, j’espère que j’aurai la chance de te voir venir de loin.
Cela afin d’avoir le temps de détaler comme on fuit. Sans demander son reste.
À ce moment très précis, sans aucun doute, aurai-je toutes les raisons du monde d’être gênée. Parce que, précisément, j’aurai osé écrire ce que je n’ai jamais osé dire en quinze ans. Et parce que je craindrai qu’en un regard, tu ne perces à jour mon secret. Soit que si je ne te souris pas, ou que si une fois sur deux, je te dis bonjour alors que l’autre fois sur deux je fais comme si je ne t’avais pas vu, ce n’est pas que je sois snob ou indifférente.
Mais bien seulement parce que devant toi, inexplicablement, je perds tous mes moyens.
Alors voilà. Tous ces non-dits maintenant jetés pêles-mêle dans la cour du hasard.
Et qui sous la forme de mots épars – à l’image de ces oiseaux qui l’automne lors de la migration s’envolent vers on ne sait ou – s’évaporent eux aussi, pour disparaître dans les méandre du grand nuage.
Avant de finir par se dissoudre.
3 commentaires
Yasmine
Aller !!! Courage ma chérie !!!! Saute lui dessus et embrasse-le !!! Tu pourrais fort bien être très agréablement surprise de ses sentiments à lui !!! Eh oui pourquoi pas après tout hein ??? 🙂
Et pis si il est assez stupide pour rater sa chance, ben pas de regrets, il y en a tant d’autres ailleurs … juste là dehors 🙂
Marie
Bonjour chère Yasmine ! Malheureusement, c’est l’Homme de la maison qui risquerait de ne pas apprécier 🙂 Mais ce n’est pas parce qu’on est mariée qu’on se transforme en statut de sel et qu’on devient aveugle n’est-ce pas ?
Marie
Yasmine
Ah ça pour sûr que non ma belle 😉