Pages féminines d’un autre temps…Des hanches qui doivent être féminines

MESDAMES, VOS HANCHES DOIVENT ÊTRE FÉMININES

Les possibilités de la culture physique dans la transformation des différentes parties du corps sont aujourd’hui fort heureusement de plus en plus reconnues. À celles de mes lectrices qui auraient encore quelques doutes, je voudrais rappeler les extraordinaires résultats obtenus dans la rééducation des grands blessés de guerre, ou des enfants, ou autre malades atteints de certains maux comme la poliomyélite.

Autrefois, ces gens-là étaient condamnés à l’immobilité.  Aujourd’hui, grâce à la culture physique médicale, c’est-à-dire concentrée sur certains muscles, on réapprend à marcher et à se servir de leurs membres à des milliers de malades. Et pourtant, il s’agit là de cas graves, où les muscles sont, soit complètement atrophiés, soit sérieusement endommagés.

Ne croyez-vous pas que si des transformations sont possibles dans de telles conditions défavorables, les chances de succès sont beaucoup plus grandes chez ceux qui sont en bonne santé!

Aujourd’hui, je vais vous parler de vos hanches. Cette partie de votre corps est certainement, avec vos seins, celle qui est la plus typiquement féminine. L’ampleur des hanches est une caractéristique essentielle du sexe féminin. Pourtant, en réalité, la largeur des hanches, chez la femme, est davantage un effet d’optique qu’un fait concret. Les hanches paraissent plus larges, pour la bonne raison que nous avons une cage thoracique beaucoup plus petite – je parle de la moyenne des femmes bien entendu – et surtout parce que nous avons une taille beaucoup plus fine que les hommes, d’où cette impression d’ampleur du bassin chez le sexe faible.

La forme de la hanche chez la femme est extrêmement variable; elle est influencée par les masses musculaires et surtout par l’accumulation de graisse, qui a tendance à se déposer sur le haut des cuisses, les fesses et les flancs. Les fesses, qui jouent un rôle important dans la forme et le volume des hanches chez la femme, sont faites davantage de graisse que de muscle. La graisse est maintenue solidement par des fibres, qui s’accrochent aux muscles fessiers. La fermeté, ou au contraire la mollesse des fesses, et partant des hanches, proviennent davantage de la qualité des tissus graisseux, qui sont plus ou moins denses, que du volume musculaire proprement dit. Or cette densité des tissus graisseux, dans le cas spécial des hanches, provient surtout de l’état de santé. Ceci me ramène à vous dire une fois de plus ces vérités sur lesquelles j’insiste chaque semaine, que votre apparence physique et votre beauté par conséquent dépendent avant tout de votre santé. La culture physique seule ne corrigera jamais complètement le manque de fermeté de vos fesses et de vos flancs; il vous faut absolument soigner à la fois votre régime alimentaire et les périodes de détente. 

(Le Petit Journal, 4 septembre 1955, page 66)

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