Pages féminines d’un autre temps…Les 17 commandements à la femme qui travaille
MADAME, VOUS QUI TRAVAILLEZ
- N’attendez pas le dernier moment pour vous lever et ne monopolisez pas la salle de bain: d’autres que vous en ont besoin.
- Ne répondez pas d’un ton excédé aux questions de votre mari, de vos enfants.
- Ne prenez pas des airs de martyre: vous n’êtes sans doute pas la seule à travailler dans la maison.
- Ne flânez pas trop avant de rentrer: on vous attend.
- Ne répondez pas «Je n’ai pas le temps» aux enfants qui vous demandent de participer à un jeu, de réciter une leçon. Voulez-vous qu’ils apprennent à vivre en dehors de vous ?
- Ne donnez jamais à votre mari l’impression que votre travail, quel qu’il soit, est plus important que le sien.
- Ne contraignez pas au silence ceux qui vivent avec vous, sous prétexte que vous avez besoin de repos. Les rires d’enfants, ce n’est jamais une fatigue.
- Travailler, c’est un goût ou une nécessité. Ce n’est pas un titre de gloire. Votre réussite ne justifiera ni une maison triste ou mal tenue, ni une vanité agressive.
- Ne parlez pas d’un ton méprisant des femmes sans profession. Si elles rendent leur mari heureux, c’est déjà bien.
- Ne donnez jamais à vos invités l’impression qu’ils vous font perdre un temps précieux.
- Si vous avez des soucis de travail, que ce ne soit pas l’excuse de votre humeur.
- Si votre santé souffre de votre activité, sacrifiez-lui votre emploi. Le sanatorium n’est jamais une économie.
- N’exigez pas d’égards particuliers. Les mères de familles nombreuses ont une tâche plus dure que la vôtre, et restent modestes.
- Ne vous vengez pas sur les vôtres de la nécessité d’être aimable dans votre métier.
- N’interrompez pas votre mari, sous prétexte que ce qu’il dit n’a pas d’importance.
- Ne parlez pas comme si le fait d’être payée vous autorisait à dire de grands mots.
- Ne commandez pas directement au garçon quand vous êtes, madame, avec votre mari au restaurant.
(Photo-Journal, 9 mai 1946)