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Pages féminines d’un autre temps…Les dix commandements de la parfaite femme au foyer

Crédit: Pixabay

Histoire de constater à quel point le choix des résolutions est un processus qui semble devoir s’imposer depuis des lunes, j’ai mis la main sur cette vieille version publiée dans le Petit Journal en 1963 des 20 résolutions garantes du bonheur domestique.

Aujourd’hui, je vous présente les dix « commandements » qui s’adressent aux dames! Demain, ce sera celles destinées aux Messieurs !

Allez ! C’est parti!

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Au seuil de la nouvelle année…

20 résolutions pour le bonheur de votre foyer

Plus ça change, plus c’est pareil! Au Nouvel An, on se griffonne dans la caboche de longues listes de bonnes résolutions. Hélas! À mesure que le soleil se fait chaque jour un peu plus brave à l’horizon, les bonnes résolutions s’évaporent comme la rosée d’un matin d’été. Les saisons se succèdent et on se retrouve, à la fin de décembre, ni plus ni moins vertueux qu’à pareille date l’année précédente. Et on recommence avec un petit zèle tout neuf le cycle des bonnes-actions-qui-ne-durent-pas. Pourquoi pas? N’y a-t-il pas dans les brumes de la mythologie un dénommé Sisyphe, condamné à rouler une grosse pierre au sommet d’une montagne d’ou elle retombe sans cesse. Allons, Monsieur, Madame, un beau geste! C’est l’heure!

Voici à votre intention, Madame, dix résolutions qui vous aideront à pratiquer les vertus domestiques. Faites ça et votre mari tout comme vos enfants, sans oublier votre entourage immédiat, ne s’en porteront que mieux.

  1. Je prends la résolution de toujours me faire coquette et désirable dans la mesure du possible;

  2. Je vais m’intéresser au travail de mon époux, tout juste ce qu’il faut pour ne pas l’embêter. Mon tact et ma discrétion de femme me seconderont dans cette entreprise;

  3. Je ne me laisserai pas de dire à mon bien-aimé partenaire combien je le chéris. Assurément, la solution n’est pas dans un flot de paroles; elle est plutôt dans de délicates attentions dont seul un coeur de femme connaît le secret;

  4. Je ne vais pas contrecarrer sa manière d’éduquer les enfants. S’il nous arrive de différer d’opinion, nous nous efforceront de régler nos différents à l’amiable. Nous éviterons, c’est important, d’échanger des mots devant les enfants;

  5. Prévoyons nos vieux jours, sans pessimisme et sans égoïsme petit-bourgeois, mais en considérant surtout le bien de nos enfants. Car, ne l’oublions pas, ces petits êtres qui nous survivront auront à leur tour de lourdes responsabilités, vraisemblablement des charges familiales. C’est un fier service à leur rendre que d’être assez indépendants au déclin de notre vie pour ne pas avoir à subsister à leurs crochets;

  6. Point n’est besoin d’avoir un beau parchemin d’une école de sciences ménagères pour équilibrer le budget de la maisonnée – cuisine, ménage, soin des enfants et de Monsieur compris. Économe accomplie, femme de maison dépareillée, mon mari se flattera de m’avoir si judicieusement choisie pour compagne;

  7. Quand je file un mauvais coton, au lieu d’abimer de mes colères les êtres que j’aime (et qui m’aiment), pourquoi ne pas en profiter pour passer l’aspirateur ou pour astiquer le parquet?

  8. Femme du monde, je le suis un peu beaucoup, certes, mais je ne perdrai pas de vue que notre foyer est avant tout un nid d’amour, non une hôtellerie ou se prélassent à longueur d’année nos amis et nos relations sociales;

  9. Comme membre important de la famille, je crois bien avoir droit au chapitre… Aussi, pourquoi n’aurais-je pas de temps à autre la brillante idée de suggérer quelque diversion à la routine quotidienne? Un exemple: les enfants seraient fous de joie si nous les amenions voir ce spectacle de variétés sur glace ou ce cirque d’animaux dressés. Ou encore n’y aurait-il pas un coin de campagne calme et ombragé, au bord de l’eau, ou nous pourrions parfois aller en pique-nique pendant la belle saison? Bref, il n’y a pas de limite aux trouvailles originales qu’un époux compréhensif sait d’ailleurs apprécier!

  10. Si les hasards de l’existence vous rapprochent fréquemment de sa famille (ça arrive…), ne perdez pas de vue qu’il est bon de traiter les autres comme on aimerait être traité soi-même, mais qu’il est bien meilleur de les traiter comme eux souhaiteraient l’être… Vous serez peut-être belle-maman plus vite que vous ne le pensez.

(Le Petit Journal, 6 janvier 1963, Cahier A, page 7)

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Demain ! Le pendant au masculin.

Et non Messieurs ! Vous ne perdez rien pour attendre !

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