Pages féminines d’un autre temps…Pour celles que le mariage fait rêver
Déjà le dernier jour de mai… Et demain, juin qui chaque année, me semble être le point de départ officiel de l’été… Période festive pendant laquelle les garden party et multitude de mariages se succèdent…
Et, dans les vieux journaux du Montréal des années quarante, cette « perle » qui plaira assurément à toutes femmes pour qui le mariage constitue justement le but ultime à atteindre !
On croirait rêver !
LES SOINS DE LA JEUNE MARIÉE DE JUIN 1942
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La jeune épouse pratique sait qu’il est possible d’édifier un foyer paisible et heureux. Mais ce n’est pas en rêvant qu’elle y parviendra. La ménagère doit s’y entendre en tenue de maison et en économie. Tenir la maison veut dire qu’il faudra laver avec un soin minutieux tout ce qu’il faut protéger contre ce ver rongeur qu’est la saleté.
Il faut tout d’abord préparer le mari pour sa journée de travail. Il importe que son apparence soit propre et soignée. Un bain rafraîchissant au savon « Lifebuoy », une chemise immaculée et le voilà de bonne humeur.
Il s’agit aussi du lavage, chemises du mari, draps, taies d’oreillers, serviettes. Pour ce lavage de famille, la jeune épouse choisira le « Rinso », à la mousse épaisse et riche, qui s’emparera délicatement et complètement de la saleté, sans ce frottage qui use le linge et les doigts.
Il faut également nettoyer les fenêtres, planchers, armoires, escaliers, tuiles, etc. : pour cela, la ménagère bien avisée garde à portée un pain de savon « Sunlight », extra-savonneur.
Pour conserver sa fraîcheur personnelle et son précieux trousseau, la petite mariée de juin emploiera pour elle-même et pour ses vêtements le savon « Lux ». Ainsi elle protégera les charmes de sa personne pour retenir l’affection de son mari. La mariée de juin 1942 se rend compte qu’il lui faut conserver tout ce qu’elle a, à partir de l’affection de son jeune époux jusqu’à ses ustensiles d’aluminium.
(Le Petit Journal, dimanche 7 juin 1942)