Pages féminines d’un autre temps…Savoir s’en aller
Les bonnes manières
SAVOIR S’EN ALLER
Notre époque affairée, où les heures manquent de minutes, n’admet pas qu’une visite, sauf à un ami intime, s’allonge en une causerie. Les gens mal élevés ne savent pas «s’en aller»; l’objet de leur visite étant épuisé, ils demeurent collés à leurs siège par une force qu’ils croient être la politesse et qui n’est que la gaucherine.
On nous saura toujours gré, l’objet de votre visite étant épuisé, de vous lever pour regagner la porte. Si l’on désire une prolongation de votre présence, on saura vous l’exprimer. Du moins aurez-vouis montré que vous respectez le temps d’autrui, donc que vous êtes bien élevé.
Frapper à une porte
Dans le privé on ne doit jamais entrer dans certaines pièces dont la jouissance appartient à autrui (cabinet de travail oui boudoir, chambre à coucher, cabinet de toilette) sans d’abord avoir frappé et entendu qu’on vous donnait l’autorisation d’ouvrir la porte. Par contre on ne doit jamais, même si l’on est domestique, frapper à la porte d’un salon, d’une salle à manger, d’un office ou d’une cuisine.
(Le Petit Journal, 24 octobre 1937)