Par des chemins parallèles ou lorsque vient ce moment de dire au-revoir
Des centaines de billets écrits ici et là (celui-ci sera le 1399e);
107 mois d’existence;
Des milliers de mots – écrits en quantité si phénoménale que ne me viendrait pas à l’esprit l’idée de les compter. Ceux-ci déversés sur mon écran parfois de façon plus ou moins ordonnée. Par moments à une fréquence quasi frénétique. À certaines autres périodes, à un rythme plus ou moins erratique…
Malgré tout, l’heure est bel et bien venue, avec un déchirement certain, de fermer ce blogue qui aura occupé une place incroyable dans ma vie ces dix dernières années.
Parce que, la vérité qui me talonne depuis des mois déjà, c’est que ce blogue auquel j’ai consacré une énergie folle pendant des semaines, des mois, voire des années me semble aujourd’hui être un peu comme ces routes au bout desquelles on arrive soudainement. Et qui, non plus comme une longue route calme et paisible…. se révèlent être une fin.
Et, je serais tentée de dire que cette évidence me semble être venue en douce, presque sans que je m’en rende compte. Si ce n’était tous ces éléments qui ont fini au fil du temps par me confronter au fait que j’avais de moins en moins envie… Celle de m’exposer. D’écrire sur des sujets trop personnels. De trouver sans fin des idées de sujets pour réinventer la roue des thématiques qu’il me semble avoir déjà abordées de dix-mille façons…
Et puis, qu’on se le dise ! La quarantaine c’est comme tout ! Ça fini par avoir une fin !
Et puis ? Il y aurait sans aucun doute mille autres raisons j’imagine, si je prenais le temps d’en faire une liste.
Le fait par exemple qu’en dix ans, c’est le monde du web qui a littéralement changé. Une réalité qui fait en sorte que peu à peu, je me suis mise à avoir ce sentiment «malaisant» que ce qui constituait le plaisir de partager mes idées sur les sujets les plus variés, souvent sans conséquence, parfois totalement insignifiants, c’était devenu avec le temps l’équivalent d’un «sauve-qui-peut». Cela dans un monde virtuel ou les dérapages sont devenus monnaie courante. À preuve, tous ces forums sur lesquels pullulent aujourd’hui les commentaires pas toujours des plus bienveillants… Au bout du compte, je peux me considérer chanceuse j’imagine d’avoir, pendant ces années, été exemptée de ces commentaires frôlant la violence ailleurs. (Merci à vous de votre gentillesse!)
Et puis encore ? Cette multitude de blogues qui ouvrent et ferment en quantité de treize à la douzaine. Oeuvre de personnes qui s’imaginent du jour au lendemain pouvoir alimenter un blogue sans même toujours savoir écrire. Fermement convaincus qu’eux, ils l’ont trouvée le Saint-Gräal! Et que, faute de gagner au loto, c’est avec un blogue qu’ils feront fortune….
Bref! Ce qui m’a semblé excitant exposant mille pendant des années a fini tout banalement par cesser de l’être.
Alors, comme c’est souvent le cas lors des grandes ruptures, ces amours que vous quittez pourtant avec la sensation qu’elles auront constitué un moment charnière de votre existence, c’est ici que nos routes se séparent.
Et, comme je l’ai écrit il y a longtemps dans un autre contexte, j’ai envie de vous dire aujourd’hui «au plaisir de se retrouver»….
Mais, l’évidence c’est que ce sera forcément ailleurs.
Parce que clairement, de nouveaux projets semblent déjà déterminés à se frayer une place dans ma vie. Mais quant à savoir de quoi il retournera, Dieu seul le sait !
Même si le diable s’en doute probablement déjà un peu !
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