Paradoxes et gratitude

Photo: IStock

Vous qui lisez mon blogue depuis un moment déjà savez qu’avec cette histoire familiale qui est la mienne, nous n’en sommes pas à un paradoxe près n’est-ce pas ?

Moi la fille qui doit constamment prouver qu’elle a toujours étudié au Québec afin d’éviter les frais d’étudiants étrangers…parce que j’ai eu l’originalité de naître dans une province anglophone… Alors que ma maîtrise de l’anglais semble à peine se limiter à «yes» et «no» (bon ! J’exagère un peu quant même ! Mais si peu !)

Moi la fille aux yeux verts qui pourrait réclamer son statut d’indiens… parce que ma grand-mère du côté maternelle était…algonquine.

Moi, la fille qui s’acharne à écrire sur ce père qui n’est ni né, ni décédé. Qui ne s’est pas marié, n’a pas eu d’enfants (et cela même si j’ai eu droit à des prestations d’orpheline jusqu’à mes 21 ans !) Mais sur ce père aussi qui croyait qu’après la mort, il n’y avait rien d’autre qu’un grand trou noir. Dans lequel il s’est vraisemblablement retrouvé, ayant été enterré dans une fosse commune… Sans pierre tombale. Pas plus d’ailleurs que quelque plaque qui aurait pu témoigner de son passage…

Et malgré tout, moi, trente-deux ans plus tard parlant de lui que j’ai si peu connu, à vous, français, allemands, suisses, belges, russes, mais aussi, gens d’ici et d’ailleurs, qui par la magie de la technologie, entrez dans ce monde échevelé qui est le miens… Alors même que la majorité de ma famille, celle qui ne connaît que la sage «Marie-au-nom-composé» mais ne sait rien en fait de l’autre, la «Marie-qui-sévit-ici», racontant les frasques sans queue ni tête de notre univers familial plutôt «décalé»…

Alors voilà. Après un weekend passé à cuisiner de la dinde, des tourtières, un ragout de boulettes et des gâteaux, ce matin je n’ai qu’une envie…

Vous dire merci !

Tout simplement 😉

Est-ce que Noël, ça ne sert pas aussi à cela ?

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