Pour en finir avec le désir de posséder
Au début de la semaine, je racontais comment la préparation de mon déménagement prochain m’avait emmenée à me questionner sur la nécessité de tous ces objets qui embourbent nos maisons. Des objets que l’on emballent et déballent au fil de nos changements de maisons. Mais qu’au final, on utilise bien peu.
Même si clairement, leur gestion fini par nous gruger une énergie considérable!
Voilà que je suis tombée sur un article fascinant du journal Le Devoir dans lequel on parle justement de ce phénomène de la dématérialisation des objets qu’on associe à la génération que l’on appelle les milléniaux (les jeunes qui sont nés avec la démocratisation d’internet). Une génération qui semble-t-il, ne veut plus posséder et qui valorise largement l’économie de partage.
Personnellement, ça me gave toujours un peu ces études qui parlent de phénomènes qui, prétendument, seraient caractéristiques d’une génération en particulier. Dans ce cas-ci, les milléniaux qui, si nous devions en croire tout ce qu’on dit à leur sujet, seraient purement et simplement en train de révolutionner le monde ! La vérité étant, à mon humble avis, que ce sont nos sociétés en entier qui sont aujourd’hui forcées de changer leurs modes de fonctionnement face aux révolutions numériques qui n’en finissent plus de s’accélérer.
Et cela, peu importe les générations.
Car c’est une grande vérité que moi, une X pure et dure née en 1969, presque au même moment ou Neil Amstromg mettait le pied sur la lune, qui ai choisi la dactylo au secondaire parce que – avec toute la vision dont j’étais capable – j’étais convaincue que l’informatique, je n’aurais jamais besoin de cela…. j’écoute, presque 30 ans plus tard, ma musique en streming, sur mon E-Pod, je lis mes livres en format numérique (pas tous! mais certains), je « pirate » le visionnement de séries américaines (shame on me!), je m’informe sur les réseaux sociaux, lis mes magazine sur les plateformes numériques telles Zinio et Kobo par exemple. Je tweete, je blogue, je vous parle de façon virtuelle… Clairement donc, je ne suis plus une toute jeunette depuis bien longtemps. Mais ça ne m’empêche pas d’être passée depuis un bon moment déjà de l’autre côté de la force.
Un monde ou tout à maintenant tendance à perdre sa consistance. À se dématérialiser.
Néanmoins, j’ai trouvé que cet article amenait un questionnement vraiment pertinent en posant la question de savoir si, à notre époque ou tout semble effectivement devoir se dématérialiser – musique, livres, films, rencontres, etc – il était vraiment toujours aussi à propos de s’entourer d’autant d’objets dans nos maisons. L’important finalement étant sans aucun doute plus l’usage que la propriété à ce qu’il me semble!
Et vous ? Vous vous situez ou dans ce phénomène ? Encore à l’ère de la possession physique ?
Ou plutôt, résolument dans le virtuel ?