Pour le plaisir de lire
Avec l’arrivée du printemps et avec lui, l’idée des vacances à venir, j’ai du coup envie de me lancer toute entière dans mon plaisir coupable: la lecture ! C’est pourquoi je suis plongée ces jours ci dans deux livres fort différents l’un de l’autre mais néanmoins fort inspirants chacun à leur façon…
Le premier, vous le connaissez sans doute ! Il s’agit du dernier livre d’Alexandre Jardin, Des gens très bien dans lequel l’auteur raconte l’histoire de son grand-père, impliqué en 1942 dans un passé français pas très glorieux, la rafle du Vel d’Hiv qui devait coûter la vie de quelques 12 884 juifs … Et vous savez ce que c’est ? Quant ça parle d’histoires de familles, de transmission intergénérationnelle et de filiation, je suis toujours curieuse de voir quelles réflexions cela suscitera en moi. Et qui plus est, comme j’assisterai à la conférence qu’Alexandre Jardin donnera à Montréal dans le cadre du Métropolis Bleu à la fin du mois, j’ai réalisé tout à coup que je serais sans doute fort inspirée de m’y mettre enfin si je voulais avoir lu le livre avant la conférence… Chose que j’ai entrepris dans le train ce matin ! Pas divertissant je l’avoue, mais troublant très certainement !
Et puis le second livre, intitulé Une enfance pour la vie et tiré d’une série produite pour la radio, parle lui de l’enfance, cette période qui parfois marque pour la vie. L’auteur Mario Proulx s’entretient ainsi avec divers intervenants afin de tenter de déterminer quels sont les fondements d’une enfance heureuse, quels impacts cette première étape de la vie a sur le reste de nos jours ou encore, comment se fait-il que confrontés aux mêmes réalités familiales, heureuses ou difficiles, certains enfants en sortent grandis, d’autres blessés de façon irrémédiable ?
Il s’agit à mon avis d’un livre fascinant dans lequel l’auteur, sous forme d’entrevues, s’entretient avec plusieurs personnes, dont notamment le très connu médecin neurologue et psychiatre Boris Cyrulnik; la jeune Zlata Filipovic qui avait écrit Le journal de Zlata, un livre dans lequel elle décrivait l’histoire de sa vie dans la guerre bosniaque et l’écrivaine Kim Thûy qui née au Vietnam, a survécu avec sa famille à un séjour de quatre mois dans un camp de réfugiés en Malaisie avant d’arriver au Québec à dix ans, endroit ou comme elle le dit elle-même, elle est « tombée en amour » avec le français. Un livre qui derrière le sujet difficile qu’il traite, laisse tout de même transpirer un immense amour des enfants ! J’adore !
Et cela, c’est sans compter tous ces livres que je me meurt de lire: L’homme blanc de Perrine Leblanc, Les Autres de Alice Ferney… Et puis si je ne me retenais pas, j’irais immédiatement me procurer La tête de mon père (attention! On parle bien de livre ici 🙂 de l’auteure Russe Elena Botchorichvili dont j’avais aussi lu Maïna il y a de cela quelques années et que j’avais adoré !
Et encore, ce serait oublier La septième vague de l’auteur Irlandais Daniel Glattauer, cette suite de Quant souffle le vent du Nord et que j’ai du commander sur Internet, aucune date de sortie n’étant en effet fixée pour le Canada !!!(Signe qu’une passion, ça coûte parfois cher !) Dans le premier volet, un homme et une femme entreprenaient une étrange relation par courrier électronique à la suite d’une erreur, la femme lui ayant malencontreusement fait parvenir sa demande de résiliation d’abonnement à un magazine !
Et vous, que lisez-vous ? Quel livre vous inspire présentement ? Quel auteur vous transporte ?
Des titres ?
3 commentaires
Charlotte
Je veux tellement lire L'homme blanc de Perrine. ça fait plusieurs semaines que je me dis que je vais devoir lire ça!! on est vraiment sur la même longueur d'ondes côté lecture !! 😉
MARIE
Effectivement ! Nous semblons tout aussi « atteinte » de littérature l'une que l'autre 🙂 J'ai commencé « L'Homme blanc » il y a quelques semaines et suis pas mal avancée dans la lecture. Je n'ai juste pas eu le temps de m'y remettre depuis. C'est vraiment un magnifique livre qui donne une image saisissante de la vie au Goulag russe. À peine croyable que cette auteure de même pas 30 ans qui n'a jamais mis les pieds en Russie ait pu écrire aussi réalistement ce livre ! Ne le manque pas 😉 Je comprends tout à fait sa passion pour la Russie cependant ! J'ai la même ! J'ai toujours rêvé d'apprendre le russe ! Une autre chose à faire avant ma mort :-))
Marie
Charlotte
Oui! Effectivement, c'est ce que j'ai lu comme critique sur Mlle Leblanc!
Pour ma part, mes auteurs préférés sont Hermann Hesse et Milan Kundera. Hermann Hesse arrive tellement bien à saisir l'esprit humain. Il est tellement près de ses émotions et de ce qu'il est. C'est incroyable. Ses personnages sont à la recherche du bien, de la façon d'être qui va leur plaire mais qui saura aussi être « bonne ». Il passe par toutes les émotions, toutes les étapes de la vie. Le loup des steppes est excellent. Mon préféré demeure Siddharta. Demian est très très bon aussi.
Quant à Kundera.. que dire.. L'immortalité à marqué mon adolescence. Il m'a indiqué une autre façon de voir la vie. Une autre porte. L'insoutenable légèreté de l'être, aussi excellent.
En ce moment, comme tu le sais j'en suis à lire Le Why Café. Je viens de terminer Carnet de naufrage. Je feuillette le livre « Fragments » de Marilyn Monroe et un livre illustré de magnifiques peintures des poèmes des fleurs du mal de Baudelaire. Je ne m'ennuie pas 🙂