Plus on est de folles

Pourquoi ce sont les femmes qui vont sauver la planète

Pixabay

Collaboration de Aude Lagardet (du blogue Écologie-citadine)

J’ai lu quelque part que les femmes utilisaient beaucoup plus leur sèche-cheveux, ce qui consomme beaucoup de l’électricité. Elles achètent aussi plus de vernis à ongles, plus de l’acétone pour le retirer, là on parle carrément de l’utilisation massive de produits toxiques et dangereux pour la planète. On pourrait en conclure que les femmes ne sont, par définition, pas écolos.

Mais, on pourrait aussi penser qu’il est assez réducteur d’énoncer que les hommes ne se sèchent pas les cheveux. À ma connaissance, ils se les lavent même encore plus souvent que nous (soi-disant une tignasse courte ça régresserait plus vite) et ils feraient mieux de lire l’article sur comment sauver sa chevelure en arrêtant de la laver. Au final, je n’ai pas de statistique à l’appui pour prouver qui se crame le plus souvent les cheveux. De plus, si je me mettais à faire la liste de tous les produits toxiques que les clichés attribuent à la gent masculine, j’en aurais pour des heures.

D’un autre côté, je constate que sur les groupes Facebook dédiés ou bien les blogs consacrés à l’écologie, les femmes sont carrément en surreprésentation. De même, si l’éco-féministe existe, je n’ai à ce jour jamais entendu parler « d’éco-masculinisme ».  Mais tout cela constitue-t-il des preuves suffisantes ? De toute manière, il me semble qu’il faudra bien que tout le monde s’y mette si on veut sauver la planète…

En attendant, voici un petit cocktail d’initiatives féminines sur le sujet de l’écologie, qui contribuent par la même occasion à affirmer le pouvoir des femmes à faire changer les choses.

Wangari Maathai est une scientifique et politicienne Kenyane, qui a reçu en 2004 le prix Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ». Elle est notamment à l’origine du projet Green Belt Movement (mouvement de la ceinture verte), qui a encouragé les femmes de son pays à planter des arbres pour préserver le sol de l’érosion. On parle de plus de trente millions d’arbres plantés en 16 ans. Fervente politicienne, elle a exercé le poste de ministre-adjoint de l’environnement dans son pays.

Susan Buckingham est une conférencière universitaire britannique spécialisée en géographie et problématiques environnementales. Parmi les nouveaux ouvrages qu’elle a publiés sur ces sujets on soulignera « Gender and geography » (Genres et géographie), dans lequel elle fait un parallèle entre les inégalités sexuelles et environnementales. L’un de ses objectives est de donner des solutions pratiques en réponses à ces recherches académiques. Elle intervient régulièrement sur la chaine BBC dans une émission appelée « home planet » (planète mère).

Esther Mwangi, est une femme originaire du Kenya, ayant reçu en 2005 un prix pour sa thèse sur l’impact écologique et économique des changements de droit à la propriété des tribus Massaï. Elle y étudie le rôle des institutions sur la gestion durable des ressources et l’amélioration des moyens de subsistance des populations. Ses recherches se sont ensuite étendues à l’Afrique de l’est et l’Asie. Elle intervient, entre autres, pour le Centre international pour la recherche en agroforesterie ou l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFRI).

Maria Mies est une professeure de sociologie et écrivaine allemande ayant vécu plusieurs années en Inde. Activiste et auteure prolifique, son travail recoupe les sujets du féminisme, de l’écologie et des pays en voie de développement. Elle a créé le programme Femmes et Développement à l’Institut d’Etudes Sociales au Pays Bas.

Juliet Davenport est une femme d’affaire britannique spécialisée dans le développement durable. Elle a modélisé et analysé les politiques pratiqués en Europe sur cette thématique. Elle est à la tête d’une entreprise nommée « Good Energy » (Bonne énergie), qui a reçu de nombreux prix pour sa contribution à l’environnement.

Et il ne s’agit ici que de quelques exemples… En attendant des résultats aussi impressionnants que ceux de ces femmes modèles, je vous propose de commencer par changer le monde à notre échelle tout en prenons soin de nous-même

Blogueuse invitée: Aude Lagardet, auteure du blogue Écologie-Citadine.

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