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Pourquoi je déteste Noël, Robert Benchley

Quand on y pense, c’est assez fascinant de réaliser que les plus merveilleux Noëls, ceux que nous renvoit notre mémoire, sont toujours aussi ceux de notre enfance. Un peu comme si en vieillissant, il devenait impossible de voir la magie de ce moment de l’année qui en vient rapidement à rimer avec chicanes de familles, folie des préparatifs pour accueillir des gens que finalement, on n’a pas toujours tant plaisir à fréquenter.

Et le 2 janvier, Merci mon Dieu, c’est fini jusqu’à l’année prochaine! Au débarras sapin et boules (celles de Noël comme celle au ventre!)

C’est pourquoi je me suis beaucoup amusée à lire ce petit recueil de nouvelles – douze comme les douze coups de l’horloge avant minuit? – toutes dédiées à Noël justement.

Et justement, l’auteur s’en est donné à coeur joie, n’y allant pas de main morte en mettant en scène des noëls catastrophiques, et en vantant les vertus de l’abolition des cartes et cadeaux de voeux,…

Écrites pour la majorité entre 1925 et 1949, ces nouvelles sont d’une grande modernité et l’humour noir et grinçant de certaines m’a bien fait rire, je dois le dire. Surtout la première dans laquelle l’auteur nous montre justement à quel point c’était tellement «génial» ces fameux Noëls à l’ancienne. Et qui franchement, m’ont rappelé ceux que je passais moi-même enfant chez mon grand-père en Abitibi. Les chambres en haut dans lesquelles on gelait, les après-midis à attendre le repas du soir parce qu’il n’y avait rien d’autre à faire, le rang non déneigé qui tuait dans l’oeuf la plus petite envie de fuir !

J’ai aussi beaucoup aimé la deuxième nouvelle qui de son côté raconte la prétendue naissance de la carte de voeux par un certain Ferderber. L’homme serait ainsi recherché dans pas moins de quarante-deux états pour avoir ainsi crée un monstre incontrôlable.

Bref! Une écriture décalée et un peu absurde. J’ai adoré ! Et je reste avec cette pensée, peut-être pas si rassurante, que forcément un jour pour certains, le plus merveilleux Noël de leur vie, ce sera ce Noël de pandémie qu’on s’apprête à vivre. Comme quoi, tout est probablement relatif!

À glisser dans le bas de noël sans hésitation.

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