Perdue dans mes pensées,  réflexion

Quelques mots pour raconter une épopée ?

Crédit: IStock
Qui suis-je ? Une toute petite question qui sous ses dehors tout ce qu’il y a de plus banal, m’ a donné du fil à retordre ce week-end !

C’est que pour l’Événement inter-blogues, je devais écrire une courte biographie afin d’exposer en quelques lignes tout ce qu’il y a à savoir sur moi et sur ce blogue… Quelques lignes qui parviendraient à donner à tout nouveau lecteur éventuel une idée la plus complète qui soit sur cet espace et sur ce qu’il est envisageable de trouver ici.

Bref, un genre de fil conducteur de près de trois ans de chroniques ! (Rien que ça !) Mais des mots à l’importance primordiale néanmoins, puisqu’ils me présenteront dans le livre final !

Et c’est là je pense que les choses se sont compliquées légèrement, alors que j’ai réalisé d’un coup que bien que le billet écrit pour l’événement Inter-blogues ait parlé de la crise de la quarantaine, j’avais abordé ici tellement d’autres choses ! La crise de la quarantaine ayant en fait constitué le déclencheur mettant en évidence bien d’autres choses… De la littérature à ma passion pour l’écriture, de mes crises existentielles à cet espoir d’un bonheur que tel un Saint-Graäl, tous, nous passons une grande partie de nos vies à chercher… Mais surtout, de cette tentative presque sans fin de parvenir à apprivoiser cette famille plutôt hétéroclite dont j’ai hérité. Celle dont les histoires insolites – de génération en génération – ont très certainement teinté la femme que je suis.


Car cette famille, je suis forcée de le constater aujourd’hui, c’est elle qui m’a amenée à écrire. Pour dire tout bas, comme en chuchotant au moyen de lettres manuscrites, ce que jamais je n’aurais osé dire tout haut…

C’est un peu ce que je disais d’ailleurs dans ce billet de mes débuts, daté d’octobre 2009 et intitulé « Un voyage ? », alors que l’idée de tout raconter était devenue comme un moyen de survie…
« J’ai compris qu’au lieu de garder honteusement pour moi les secrets et déboires de ma famille, risquant ainsi l’asphyxie émotionnelle, ou dans le pire des cas, la dépression majeure, je pouvais en toute sécurité tout raconter.
Du père alcoolique à la grand-mère lesbienne, du frère préférant de loin affronter les Talibans que de supporter son sentiment d’impuissance face à notre mère, au grand-père vivant mieux avec les arbres qu’avec les humains, de la mère trois fois mariée, deux fois veuve, trois fois divorcée (qu’est-ce qu’elle n’a pas compris ? comme dirait mon grand-père !) , à la tante qui s’était sauvée par la fenêtre à 17 ans pour aller rejoindre son amoureux, un peu comme dans une fresque de Garcia Marquez, et qui en était revenue 7 ans plus tard …pour souper. 

Ou encore, aux drames familiaux en douze actes, à la fréquence aussi régulière que le battement d’un métronome dont la pile aurait une capacité perpétuelle: personne ne me croirait jamais de toute façon ! Au mieux, on penserait que je jouis d’une imagination débridée mais dans tous les cas, personne ne soupçonnerait jamais quelle part de vérité se cacherait derrière tout ça ! »

Bref, cette histoire familiale dont …j’ai eu honte pendant si longtemps, préférant et de loin me présenter comme la fille de personne… Ou comme cette fille sans histoire arrivée à Montréal pour étudier en Arts vestimentaires, seule avec son unique et minuscule valise, un jour de l’été 1987…

Que de chemin parcouru depuis n’est-ce pas ? Avec aujourd’hui un roman « dans le four » et une vie bien différente de ce qu’elle était au moment ou j’ai commencé à écrire ici !

Alors ? Comment résumer cela à quelqu’un qui arriverait ici sur mon blogue, aujourd’hui ? 
Je l’avoue ! Je ne sais toujours pas !
Mais peut-être est-ce plus ou moins ce que je viens de faire ? 

2 commentaires

  • Anonymous

    Bonjour Marie,

    Tu as très bien résumé ce que tu es et tu l'as écrit d'une façon prenante.

    En lisant le « résumé » de ta famille, c'est fou, mais je me suis imaginée ces peintures qui furent jadis à la mode – peintures à numéros – mais sur ta personne : un tel numéro correspond à ton grand-père, un autre à ta grand-mère, etc. Tu vois un peu le genre…

    Et cette peinture terminée, ça fait un tableau qu'aurait sûrement envié Dali, car même dans sa folie talentueuse, il n'aurait pu faire mieux.

    N'oublie jamais que nous transcendons un peu des gens de notre famille qui sont passés avant nous avec leurs défauts et leurs qualités.

    Cependant, étant chacun un être intrinsèque, nous sommes uniques malgré tout le bagage héréditaire. On peut dire « Dieu merci » dans certains cas.

    Bonne journée,

    Marjo

  • MARIE

    Bonjour Marjo ! Merci ! C'est étrange que tu parles de Dali car justement, c'est l'un de mes peintres préférés ! Et puis justement, un lisant un livre de Anne Ancelin sur la psycho-généalogie, on parlait de lui… J'en reparlerai ici un moment donné 😉

    Quant au bagage héréditaire, Dieu Merci, comme tu le dis si bien, nous sommes tous uniques malgré ce bagage qui au final, peut être vu comme une richesse ou comme un poids. Je préfère la première option quant à moi, même s'il n'en a pas toujours été ainsi !

    Une bonne journée à toi !

    Marie

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