Quelques mots pour raconter une épopée ?
Bref, un genre de fil conducteur de près de trois ans de chroniques ! (Rien que ça !) Mais des mots à l’importance primordiale néanmoins, puisqu’ils me présenteront dans le livre final !
Et c’est là je pense que les choses se sont compliquées légèrement, alors que j’ai réalisé d’un coup que bien que le billet écrit pour l’événement Inter-blogues ait parlé de la crise de la quarantaine, j’avais abordé ici tellement d’autres choses ! La crise de la quarantaine ayant en fait constitué le déclencheur mettant en évidence bien d’autres choses… De la littérature à ma passion pour l’écriture, de mes crises existentielles à cet espoir d’un bonheur que tel un Saint-Graäl, tous, nous passons une grande partie de nos vies à chercher… Mais surtout, de cette tentative presque sans fin de parvenir à apprivoiser cette famille plutôt hétéroclite dont j’ai hérité. Celle dont les histoires insolites – de génération en génération – ont très certainement teinté la femme que je suis.
« J’ai compris qu’au lieu de garder honteusement pour moi les secrets et déboires de ma famille, risquant ainsi l’asphyxie émotionnelle, ou dans le pire des cas, la dépression majeure, je pouvais en toute sécurité tout raconter.
Du père alcoolique à la grand-mère lesbienne, du frère préférant de loin affronter les Talibans que de supporter son sentiment d’impuissance face à notre mère, au grand-père vivant mieux avec les arbres qu’avec les humains, de la mère trois fois mariée, deux fois veuve, trois fois divorcée (qu’est-ce qu’elle n’a pas compris ? comme dirait mon grand-père !) , à la tante qui s’était sauvée par la fenêtre à 17 ans pour aller rejoindre son amoureux, un peu comme dans une fresque de Garcia Marquez, et qui en était revenue 7 ans plus tard …pour souper.
Ou encore, aux drames familiaux en douze actes, à la fréquence aussi régulière que le battement d’un métronome dont la pile aurait une capacité perpétuelle: personne ne me croirait jamais de toute façon ! Au mieux, on penserait que je jouis d’une imagination débridée mais dans tous les cas, personne ne soupçonnerait jamais quelle part de vérité se cacherait derrière tout ça ! »
Alors ? Comment résumer cela à quelqu’un qui arriverait ici sur mon blogue, aujourd’hui ?
2 commentaires
Anonymous
Bonjour Marie,
Tu as très bien résumé ce que tu es et tu l'as écrit d'une façon prenante.
En lisant le « résumé » de ta famille, c'est fou, mais je me suis imaginée ces peintures qui furent jadis à la mode – peintures à numéros – mais sur ta personne : un tel numéro correspond à ton grand-père, un autre à ta grand-mère, etc. Tu vois un peu le genre…
Et cette peinture terminée, ça fait un tableau qu'aurait sûrement envié Dali, car même dans sa folie talentueuse, il n'aurait pu faire mieux.
N'oublie jamais que nous transcendons un peu des gens de notre famille qui sont passés avant nous avec leurs défauts et leurs qualités.
Cependant, étant chacun un être intrinsèque, nous sommes uniques malgré tout le bagage héréditaire. On peut dire « Dieu merci » dans certains cas.
Bonne journée,
Marjo
MARIE
Bonjour Marjo ! Merci ! C'est étrange que tu parles de Dali car justement, c'est l'un de mes peintres préférés ! Et puis justement, un lisant un livre de Anne Ancelin sur la psycho-généalogie, on parlait de lui… J'en reparlerai ici un moment donné 😉
Quant au bagage héréditaire, Dieu Merci, comme tu le dis si bien, nous sommes tous uniques malgré ce bagage qui au final, peut être vu comme une richesse ou comme un poids. Je préfère la première option quant à moi, même s'il n'en a pas toujours été ainsi !
Une bonne journée à toi !
Marie