Rencontre – Les chroniques d'une cinglée

Après ma chronique d’hier, vous vous demandez sans doute quelle mouche m’a piquée pour soudainement avoir envie de mettre des photos sur mon blog alors que je n’en avais jamais mis en plus d’un an? Comme si j’avais fait là la découverte de la lumière, vous êtes-vous peut-être même dit!

Et bien, tout simplement parce que je prépare actuellement, et ce avec une excitation à peine contrôlée, un voyage à Prague ainsi qu’à Vienne pour le marché de Noël de décembre. Et pour flâner bien sûr dans ces superbes villes artistiques et historiques que je rêve de visiter depuis…mon Dieu, des siècles ! Il se pourrait donc que j’ai alors une envie irrésistible de partager quelques photos avec vous !

Et puis, l’idée des fleurs hier n’était pas tout à fait innocente, je dois l’avouer ! En effet, avant-hier, comme tous les matins, je me suis arrêtée tout juste avant d’arriver au boulot pour aller chercher mon café quotidien. Et c’est alors qu’une vielle dame de 85 ans (c’est elle même qui m’a avoué son âge) que je vois tous les matins est venue me parler pendant que j’attendais en ligne.

Si je vous parle d’elle, c’est que j’avais remarqué depuis plusieurs mois déjà (si ce n’est plus !) que cette dame était à ce café tous les matins, assise à faire ses mots croisés. Mais plus encore, si je l’ai remarquée c’est que pour ce rendez-vous quotidien, cette vieille dame tout à fait magnifique se pare de ce que je présume être son plus beau collier de perles et de différents chapeaux à fleurs qu’on pourrait difficilement ignorer… Un peu comme si aucun moment de sa journée n’était plus excitant que cette sortie matinale pour prendre un café en faisant des mots croisés. Dans un restaurant ou les travailleurs et une faune de nuit indéfinissable se côtoient dans un ballet dont le rythme pourrait donner le tournis à quiconque s’arrêterait au moins deux minutes pour le remarquer…

Cette dame me fascine en quelque sorte car en la voyant, je ne peux m’empêcher de me dire que c’est sans doute sa façon à elle de résister au temps qui passe, à « ce corps qui n’a plus 20 ans » comme elle le dit elle-même…et à l’ennui. Et j’espère au plus profond de moi que dans 40 ans, j’aurai la même grâce face à la vie, continuant de me faire belle pour quelque improbable rendez-vous…