citation,  deuil,  Filiation,  Héritage familial

Renouveau

Crédit: IStock

En vacances cette semaine, je me suis permis de me replonger dans la lecture de l’un de ces livres qui n’attendent que mon bon vouloir, patientant sur ma table de chevet dans l’attente que je me pose enfin…

Et voilà qu’en lisant un livre traitant de psychogénéalogie (encore un !), je suis tombée sur une citation qui m’a particulièrement touchée…

Pourquoi ? Peut-être parce que la lecture de ce livre arrive alors que j’ai passé le weekend dernier dans la région ou j’ai vécu mon enfance. Ce lieu ou mon père repose toujours, presque trente-cinq ans après sa mort. Au fond de ce qui s’est avéré ce trou noir auquel il a voulu se croire destiné…

Dans la plus anonyme des fosses communes…

Et ou je n’étais jamais retournée depuis trente-quatre ans…

« Beaucoup de gens coupent la communication avec leur famille parce qu’ils ne se sentent pas en accord avec elle. Ils ne veulent pas lui ressembler, craignent de répéter un « pattern », ont vécu un événement comme une injustice ou tout simplement ne se sentent pas bien avec elle. D’autres fuient leur famille, géographiquement parlant. Mais notre héritage familial nous poursuit, il nous habite, et la fuite ou la distanciation ne sont pas une solution. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait rien à faire. Guérir les blessures de l’arbre généalogique, déconnecter les programmes négatifs et mettre fin aux transmissions négatives est une chose possible. Mais il faut pour cela accepter de faire l’enquête généalogique et retracer l’histoire familiale puis l’analyser, la décoder pour enfin faire des gestes libérateurs des répétitions indésirables. Ce parcours quasi initiatique permet de faire la paix avec son inconscient à travers une ouverture et une expansion : d’abord par une ouverture à ses héritages psychiques, une prise de conscience et une acceptation du contenu de l’inconscient, tant dans ses aspects lumineux que dans ses aspects sombres (…) Et ce que vous nettoyez, vous le nettoyez pour vous, mais aussi pour vos enfants et ceux qui suivront. » (« Plus ça change, plus c’est pareil – La psychogénéalogie », Joe-Ann Benoit, Page 150)

En arrivant sur cet extrait, je n’ai pu m’empêcher de me revoir, moi, il y a tout juste une semaine, debout devant «lui», dans ce cimetière ou je n’avais jamais remis les pieds depuis plus de trois décennies…

Frappée de cette évidence qu’en lui offrant enfin cette pierre tombale dont il a été privé si longtemps, tel un voleur dont plus personne ne veut se souvenir, ni du nom, ni du visage, c’est probablement à moi-même que je ferai, étrangement, le plus de bien.

Inexplicablement.

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