Pages féminines d'un autre temps

Retour dans le temps, prise 10, du bon usage de l’éducation pour les jeunes filles destinées au mariage

Photo: IStock
Gare aux jeunes filles trop modernes ! 
Ainsi mettait-on en garde les bonnes mères de famille…en 1913 !
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USAGES MODERNES * FIANÇAILLES – MARIAGE
On s’est beaucoup occupé des jeunes filles ces derniers mois, et plusieurs plumes autorisées ont assez rudement blâmé, avec raison, il faut le reconnaître, leur moderne évolution.
Mais nous pensons, pour notre part, que ces sévères et juste critiques doivent, par bonheur, s’adresser seulement à un noyau encore bien restreint de nos chères et délicieuses filles de France, et que même celles qui seraient tentées de faire fausse route, pour leur malheur et celui le leur future famille, ont trop d’esprit et au fond d’elles-mêmes trop de bon sens, pour ne pas entendre avec angoisse le cri d’alarme justement poussé. Elles sauront peser dans leur cœur avec droiture, comparer les avantages de l’éducation ancienne, solide et forte, qui trempait la femme, avec la puérilité égoïste des revendications de la jeune fille trop moderne; et, comme les âmes de ces enfants sont comme autrefois idéalistes, généreuses et bonnes, elles comprendront encore, comme par le passé, que l’esprit de devoir et même de sacrifice, reste le plus bel attribut de la femme.

Les mères de famille, vigilantes et avisées, pensent avec nous qu’une attitude réservée et sérieuse servira mieux leurs filles qu’un laisser-aller regrettable. Leur camaraderie et la désinvolture peuvent valoir à une jeune fille des succès mondains, mais les jeunes gens s’écarteront aux heures de décisions sérieuses de celles qu’ils trouvent tout juste amusantes et pour les heures bien courtes d’une rapide après-midi ou pour la brève parade de quelques tours de boston.

Le mariage: tel est, en effet, le but de l’éducation d’une jeune fille, et les réflexions qui nous sont venues à ce sujet sont de circonstance, car voici la saison ou

« Plus d’un anneau se donne
Qui passe à de jolis doigts »

(La mode Illustrée, Journal de la famille, No 9, Dimanche 2 mars 1913, Page 140)
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La belle époque ? 

Vraiment ?

2 commentaires

  • Étoile

    Ce billet tombe à point.En fin de semaine,nous étions quelques femmes de génération différentes à parler des valeurs anciennes et nouvelles.Une femme âgée disait qu'elle s'était « gardée » pour son mari,et qu'elle n'avais jamais regretté.Une autre de son âge dit avoir fait de même,et que les jeunes filles d'aujourd'hui,sont bien chanceuses « d'essayer » avant de s'engager pour la vie.Ma mère de 75 ans a toujours dit être contre les fiancailles,pourtant elle a été fiancé à papa pendant un an au moins…Une amie de 23 ans disait quand à elle avoir rencontré plein de beaux gars et avoir « couché » avec, mais qu'elle aimerait savoir quand on sait qu'on aime vraiment? Cette rencontre a été captivante de tous les côtés.On s'est dit qu'on allait se reprendre assuré.J'aime bien cette photo pleine de romantisme. J'ai commencé à lire ton livre qui est très intéressant.Je manque de temps mais j'ai toujours hâte de continuer ma lecture. Merci Marie pour ta générosité.Bon repos.

    • MARIE

      Bonjour Étoile ! J'imagine en effet que cette rencontre a du être vraiment intéressante ! Je crois qu'il y a du pire et du meilleur, peu importe de quelle génération-époque nous sommes. Si au siècle passé, les choix étaient limités, ceux d'aujourd'hui sont parfois tellement grands que paradoxalement, nous nous retrouvons devant l'impossibilité de choisir. L'un comme l'autre implique que nous cherchions à approfondir qui nous sommes vraiment afin de déterminer les valeurs qui comptent vraiment pour nous. Peu importe la pression sociale ou la mode. Je comprends tout à fait que pour les jeunes d'aujourd'hui, ce soit plus difficile d'avoir ce sentiment ou cette conviction d'avoir trouvé la bonne personne: ils sont tellement bombardés de fausses images de bonheur et de cette idée que chacun mérite et doit trouver le meilleur ! Parfois malheureusement, on se rend compte que le meilleur pour nous, on l'a laissé filer.

      Je suis contente que le début de mon livre te plaise déjà 😉 Chose certaine (phénomène d'entrainement ?), ça m'a donné le goût et la motivation de poursuivre l'écriture de mon livre sur mon père dans lequel je me suis d'ailleurs replongée. À suivre !!

      Une bonne journée à toi et merci pour tes commentaires qui me font toujours plaisir 😉

      Marie

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