Retour dans le temps, prise 12, ou la guerre des sexes dans les études
Oh que non, si on on en juge par ce vieil article publié en 1901… Et il est plutôt fabuleux de constater qu’à l’époque, on croyait ne plus rien avoir à en apprendre…
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Pêle-mêle – le goût
Rien ne paraît insignifiant aux hommes de science qui s’occupent d’études dont le résultat nous semble souvent souvent un jeu, par le côté plaisant qu’ils nous apportent. Les travaux sur la différence d’acuité du goût, entre l’homme et la femme sont de ceux-là. Voici ce que l’on constate à ce sujet par une statistique des plus sérieusement établies:
En général, la femme trouve le goût du sucre, dans une solution contenant une partie de sucre pour 204 d’eau, alors que l’homme ne l’a que dans une proportion plus forte: 1 pour 199.
Pour les acides, également, la femme l’emporte, ainsi que pour la présence du sulfate de quinine dans une solution.
Pour la saveur salée seule, elle est inférieure, l’homme la découvre dans 1 pour 2240, alors que la femme ne la sent qu’à un pour 1980.
Ces constatations, si admirablement chiffrées, ont été faites sur un grand nombre d’hommes et de femmes; il ne nous reste vraiment plus rien à apprendre.
(Marie Marcilly, La Mode Illustrée, Journal de la famille, No.40,page 502, Dimanche 6 octobre 1901)