Pages féminines d'un autre temps

Retour dans le temps, prise 7 ou ce que toute jeune fille devrait (ou ne devrait pas !) lire

Photo d’une vieille carte postale expédiée de Remedios, Cuba, en 1918
Ah les jeunes filles, ces esprits influençables…

Ainsi, se demandait-on en 1915 s’il était judicieux de leur laisser lire tout et n’importe quoi…

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LES LECTURES DE NOS FILLES

Le goût de la lecture doit-il être encouragé chez nos filles ? S’il contribue d’une façon merveilleusement efficace à la formation intellectuelle et morale des jeunes esprits, il offre certains dangers aux natures portées à se perdre dans les rêvasseries stériles, aux imaginations trop vives, trop éprises de faux romanesque et d’aventures extravagantes. On a dénoncé à juste titre la fâcheuse influence exercée sur certains esprits par quelques romans policiers, contre-façons d’œuvres d’un réel mérite. Ce ne sont point ces livres-là que nous donnerons à nos filles, et pourtant nous les laisseront lire, nous les encourageront même à lire beaucoup, de saines, de fortes lectures, des lectures qui les renseigneront sur les choses dont elles entendent parler autour d’elles, qui leur apprendront à observer, à comprendre, à tirer une conclusion de ce qui se passe, des lectures qui leur apporteront à la fois un enseignement, des conseils, voire même des conseils pratiques.
Le Journal des Demoiselles, dont nos lectrices connaissent sans doute la vieille réputation si justifiée, répond essentiellement à ce programme. On a pu dire de lui qu’il était pour les jeunes filles ce que le Correspondantest pour leurs parents. Est-il un plus grand éloge ? Chaque numéro comprend, avec sept ou huit articles variés, deux romans, spécialement écrits pour les jeunes filles, par les meilleurs auteurs, romans toujours intéressants, vivants, hautement littéraires et, ce que nos lectrices apprécieront par-dessus tout, d’un grand sentiment chrétien. Le numéro du 15 novembre contient, entre autres, avec une œuvre attachante de Mme Maryan, Denyse, le commencement d’un roman de Mme Riraben, Le plus cruel conflit.
(-La Mode illustrée, Journal de la famille, No 50, Dimanche 12 décembre 1915, page 453)

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Elle est belle la photo que j’ai mise pour illustrer cette chronique, n’est-ce pas ? 

Il s’agit d’une très vielle carte postale sur laquelle j’ai mis la main, dans un vieux bazar de Remedios, lors de mon voyage à Cuba en janvier dernier. Derrière, ce que je veux imaginer comme étant des mots d’amour…envoyés en 1918.

Écrits en espagnol bien sur 😉

4 commentaires

  • Anonymous

    Il m'est arrivé – `à quelques reprises – de souhaiter vivre à d'autres époques, notamment, l'Époque romantique, etc.

    Après la lecture de ton blogue concernant la lecture – souhaitée et permise – aux jeunes filles du début du siècle dernier, je suis contente d'être de mon époque.

    Moi qui ne cesse de lire – et de tout – depuis que j'ai appris mon abécédaire – je me demande si je n'aurais pas été frustrée d'être limitée dans mes choix de livres. Qui sait… je ne le saurai jamais et c'est tant mieux.

    La photo de la carte postale est vraiment mignonne. Moi aussi je me demande « como fueron las palabras de amor de la tarjeta… »

    Bonne journée et fin de semaine Marie,

    Marjo

    • MARIE

      C'est vraiment fou combien le sort des femmes était limité à cette époque ! Je suis bien contente aussi de vivre aujourd'hui plutôt qu'à cette époque !

      Quant à ta petite phrase en Espagnol, je suis malheureusement nulle dans cette langue ! Mais j'ai trouvée la carte postale magnifique !

      Une bonne fin de semaine ensoleillée à toi aussi !

      Marie

  • Anonymous

    Dans la phrase espagnole je me demandais – moi aussi – comment étaient les mots d'amour de la carte postale.

    Marjo

    • MARIE

      C'est écrit tellement petit, et en pattes de mouches, que l'écriture est difficile à lire. Au moins l'image s'est bien conservée !

      Marie

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