Retour dans le temps, prise 8 ou les règles du savoir-vivre
Photo-Libre.fr |
Ce matin, je réalise que je n’ai pas eu beaucoup de temps ce week-end pour écrire. Quelques siestes ici et là (en plus de faire à nouveau mes nuits, depuis ma bronchite de la semaine dernière !), la fête des Pères a souligner, et, mon anniversaire pour lequel j’avais plutôt le goût de me cacher dans mon terrier….que de faire la fête !
D’ailleurs, à titre d’anecdote concernant justement les anniversaires lorsque nous sommes dans la quarantaine, mon fils me demandait hier, à l’heure du souper, quant est-ce que nous mangerions le gâteau … (moment qu’il avait visiblement surveillé toute la journée !)
Car bien sur, à six ans, anniversaire rime nécessairement avec gâteau et chapeaux de fête n’est-ce pas ?
En lui expliquant qu’il n’y avait pas nécessairement de gâteau lorsque nous devenions grand, je me suis mise en rire en voyant son air soudainement perplexe ! Et oui, en grandissant, les anniversaires, c’est platte de même 🙂
Alors voilà, en attendant de reprendre ma plume (au sens littéraire du terme bien sur !), je vous laisse avec cet extrait du comment bien se comporter en visite chez quelqu’un…au siècle dernier. Car à ce chapitre, il semble qu’a l’époque, chaque geste ait été réglementé… Rien, visiblement, ne devant être laissé au hasard…
*********************
GRAINS DE BON SENS
IL FAUT QU’UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE
Que de fois ce vieil adage semble, hélas ! tomber en désuétude ! J’en juge par l’obligation ou l’on est souvent de se lever pour aller fermer une porte laissée entr’ouverte par celui qui vient de quitter la pièce, sans se soucier de l’impolitesse qu’il a commise.
Cette étourderie-là cependant est peu excusable, car elle révèle un grand sans-gêne et un manque d’ordre qui ne sont guère le fait de gens bien élevés.
Il faut enseigner aux jeunes, aux enfants et même aux domestiques, à toujoursfermer les portes sans les taper et en faisant le moins de bruit possible avec la serrure.
On évitera ainsi, dans une maison bien tenue, le tapage, le désordre, les courants d’air et, de plus, les odeurs, souvent indiscrètes, qui peuvent se glisser d’une pièce dans une autre.
Encore une observation: éviter aussi le plus possible de parler longuement, avec quelqu’un, sur le seuil d’une porte. Quand on a, par exemple, terminé une visite, avoir soin de ne pas retenir la maîtresse de maison, si elle vous accompagne, à la porte du salon ou du vestibule; éviter en outre les hésitations prolongées au passage d’une porte; si l’on se trouve avec une personne qui vous soit supérieure, on s’efface rapidement pour la laisser passer. Dans le cas contraire, on prend les devants sans attendre, et si l’on se trouve avec des égaux, un léger mot d’excuse permettra de passer la première au cas ou les autres se montreraient irrésolus, car il est contraire au savoir-vivre de stationner dans les portes. (- Bertille d’Alon)
(-La Mode illustrée, Journal de la famille, No 41, Dimanche 10 octobre 1915, page 370)
2 commentaires
Anonymous
J'adore : … « il faut enseigner aux domestiques… sans oublier …et les odeurs, souvent indiscrètes, qui peuvent se glisser d'une pièce dans une autre. »
Je sais que la bienséance était très à la page au début du siècle dernier. Ce qu'ils prenaient au sérieux, nous fait parfois sourire, aujourd'hui.
Que penseraient-ils de nous s'ils voyaient que nous avons jeté par-dessus bord certaines de leurs notions… ?
Ils avaient certaines bonnes pratiques – d'autres moins (notamment celle de ne pas laisser lire aux jeunes filles certains livres.)
Quel plaisir de parcourir ces extraits que tu partages avec nous. Ce sont de petits bijoux. Quelle belle façon de débuter une journée !
Merci et bon lundi à toi,
Marjo
P.S. Contente de savoir que tu as reposé ta bronchite en fin de semaine – qui je l'espère – est sortie de ta maison.
MARIE
Je trouve tellement surprenants parfois ces extraits venus d'hier ! Certains, nous semblent étrangement familiers (comme dans l'autre extrait sur la conversation dans lequel on disait que les jeunes parlaient de façon limitée !) Est-ce que ça a changé ? Pas tellement si je regarde mes neveux et nièces 🙂 Mais d'autres extraits, dans lesquels on ressent incroyablement la façon règlementée de vivre la vie à cette époque. Dieu que je n'aurais pas aimé y vivre, bien qu'à certains égards, certaines choses pouvaient sembler mieux dans ce temps là: le respect et la politesse entre autre !
Note à moi même: corriger les petites coquilles laissées dans mon texte 😉
Une bonne journée à toi Marjo !
Marie