Sans titre (Ou 100 titres ?)
Le syndrome de l’imposteur, vous connaissez ?
Sinon, voici ce qu’on en dit sur Wikipédia:
«Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur, appelé aussi syndrome de l’autodidacte, expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel. Ces personnes rejettent donc plus ou moins systématiquement le mérite lié à leur travail et attribuent le succès de leurs entreprises à des éléments qui leur sont extérieurs (la chance, un travail acharné, leur relations, des circonstances particulières). Elles se perçoivent souvent comme des dupeurs-nés qui abusent leurs collègues, leurs amis, leurs supérieurs et s’attendent à être démasquées d’un jour à l’autre.»
Ces temps-ci, je me dis que le terme devrait s’accorder au féminin !
C’est qu’alors que j’assistais à la table ronde de la journée Jasette & Plaisir de Coup de pouce il y a presque deux semaines maintenant, j’ai comme été étonnée de voir que l’une des blogueuses invitées, que l’animatrice avait présentée au moyen de ses accomplissements professionnels – comme détentrice d’un baccalauréat en journalisme, ainsi que d’une maîtrise en communications internationales par exemple – s’était alors dit réellement mal à l’aise devant ce fait qu’on la présente ainsi.
L’anecdote n’a cessé de tourner, comme en boucles, dans ma tête depuis. Mais Dieu du ciel, pourquoi sommes-nous ainsi faites, nous les femmes, que nous ressentions un malaise quasi insuportable à voir notre travail reconnu?
La chose raisonne en moi d’autant plus que la semaine dernière, j’ai eu la surprise de voir que mon billet sur cette journée Jasette & Plaisir avait été relayé par le Magazine Coup de pouce lui-même et ce, tant sur sa page Facebook que sur Twitter. Au-delà du plaisir bien évident de voir que mes mots pouvaient à certains moments comme avoir une vie qui leur soit propre – sans que je n’aie rien fait de particulier pour que cela se produise ! – j’ai fait ni une ni deux et j’ai partagé la bonne nouvelle sur ma page Facebook personnelle.
Pour réaliser en une seconde et quart que du coup, c’est toutes mes relations qui allaient savoir que j’écrivais sur ce blogue. La famille proche, les cousin(s)/cousines plus ou moins éloigné(e)s. Les amis que je n’ai pas vus depuis belle lurette mais qui ne savaient pas (jusque-là!). Les oncles et tantes qui vont peut-être découvrir ainsi que j’ai déballé toutes nos histoires de famille, comme dans un roman !
Un peu comme si tout à coup, je me retrouvais nue. Et que ma vie parallèle s’en trouvait ainsi démasquée, d’un coup privée de ma «couverture de fille ben ordinaire au quotidien plutôt insignifiant» !!…
– «Bon ! Voilà qu’elle se prend pour un écrivain maintenant !!»
Bref ! Il m’a fallu un moment pour reprendre mon souffle et me dire que finalement, la chose la plus probable était que je n’en entende jamais parler…. Les chances étant plutôt pour que bien peu de personnes n’aient le temps de se farcir près de 900 billets d’une part ! » Et que le cas échéant, il ne serait peut-être pas plus mal d’y voir comme un hommage !
Non mais bordel de merde ! Écrire depuis près de quatre ans et demi sur ce blogue, il faudrait bien que je finisse pas l’assumer non ?
Il n’y a pas mort d’homme tout de même ! (ni de femme 😉