Simplicité (in)volontaire
Dans ma dernière chronique, je vous disais que je craignais le regard des autres tout en souhaitant néanmoins que toutes les facettes de ma personnes puissent dorénavant ne plus faire qu’une…un peu comme le fameux biscuit qui se demande si on l’aime pour son côté santé ou bien pour son air givré !
Je me souviens que lorsque j’étais jeune, rien ne m’effrayait plus que l’idée que je puisse être perçue comme différente des autres ! Ainsi, lorsque arrivait par exemple le début de l’année scolaire, nul supplice n’aurait été pire à mes yeux que d’arriver en classe sans mes fournitures scolaires. Ce qui par ailleurs dut arriver quelques fois, les moyens financiers de ma mère ne lui permettant pas toujours d’équiper ses trois enfants pour le fameux Jour J… Je pense néanmoins qu’il m’apparaissait ainsi rassurant d’être absolument comme les autres, de correspondre en tout point aux attentes que mon entourage semblait avoir envers moi. Genre de havre de conformité derrière lequel je pouvais m’imaginer invisible, n’attirant l’attention de personne…
Ah ces fameuses attentes,… Vous connaissez, j’en suis certaine ! Mais voilà, ce qui devait arriver arriva comme on dit et un jour… j’ai grandi.
Pour me rendre compte que – par peur ? – j’avais laissé cette façade de conformité protectrice devenir plus importante que « Moi» ! D’ou ma grande question: que fait-on lorsque on s’aperçoit que notre «identité», cette partie trop négligée de nous, est aux antipodes de l’image que les autres ont de nous-même ? Et que notre vrai «moi» entre ainsi en collision avec ce moule rigide auquel on se sent obligé de correspondre…Prisonnier de l’image que nous pensons que les autres ont de nous, contraint de vivre en parallèle sur un blog…
Pas simple n’est-ce pas ?