Sur la pointe des pieds…
Hier, samedi, je suis enfin allée lui rendre une courte visite. À elle, l’une des uniques sœurs encore vivante….de mon père.
Une tante que dans mes souvenirs, je n’avais pas revue depuis les funérailles paternelle.
C’était en juin 1979.
Mais comme ma mère me l’a rappelé il y a quelques jours, de même que cette tante hier, il semble bien que nous soyons allés chez elle en visite quelque part en 1985. Je devais donc vraisemblablement être âgée de plus ou moins quinze ou seize ans à l’époque ! Aussi, n’est-ce pas un peu étrange parfois la vie? Nous pouvons nous souvenir très clairement d’événements s’étant produits dans notre plus tendre enfance. Et en avoir complètement oublié d’autres s’étant produits beaucoup plus tard….
Un peu comme si nous les avions alors complètement zappés ! Ou encore, comme pour un texte que nous aurions bien saisi à l’ordinateur… En se gardant bien de l’enregistrer…
Il y avait un bon moment déjà que sur Facebook, elle m’envoyait un message de temps en temps pour que j’aille la voir. Demandes qu’elle faisait également à ma sœur avec qui elle a aussi échangé à quelques reprises. Par Facebook, par messagerie électronique. Mais aussi par téléphone.
Jusqu’à maintenant, ma sœur s’est toutefois toujours trouvée des empêchements pour répondre aux demandes répétées de notre tante. Craignant secrètement que, aujourd’hui très âgée, elle ait envie de se décharger d’un secret quelconque avec lequel nous serions ensuite prises…
Pour ma part, clairement, je n’avais aucune envie d’aller la voir! Parce que je me disais qu’elle tout autant que nos autres tantes et oncles avaient sans doute eu plus d’une occasion de se manifester au cours des presque trente-cinq dernières années. Sans pourtant jamais s’en donner la peine… Mais aussi, comme j’en ai pris conscience récemment, peut-être aussi pour me protéger un peu…
Parce qu’après avoir mis plus de trois décennies à me passer de cette famille, je craignais peut-être ainsi qu’elle ne vienne réalimenter le manque?
Je n’en sais rien !
Bref ! La vérité c’est que je ne serais probablement jamais allée la voir. N’eut été cette petite phrase de ma mère qui m’a fait douter, l’espace d’un instant….
Un peu comme une fenêtre ouverte sur une éventualité que je n’avais même jamais envisagée…
4 commentaires
PerronCaro
Prendre le temps pour la famille… c’est un concept de plus en plus mystérieux pour les familles modernes. Peur des regrets, peur des secrets. Est-ce que tout le monde y pense? Sûrement. C’est la nature humaine.
Marie
Bonjour Caroline ! C’est vrai qu’aujourd’hui, le tissus familial a bien souvent tendance à s’effriter ! Question de circonstance, du temps qui passe mais parfois aussi, des événements. La famille, c’est souvent une relation d’amour-haine ! On y échappe pas ! Mais puisqu’on s’y retrouve, on y revient ! C’est bien !
Marie
Grand-Langue
Mais encore… j’attends la suite. Ce sujet m’interpelle. À mon sens, ma famille ce sont mes enfants et ma mère. Je garde aussi contact avec mon ex… c’est la mère de mes enfants.
En ce qui concerne la famille élargie ou la parenté, je n’ai plus aucun contact. Je pourrais avoir revoir ceux et celles qui me plaisaient mais ça ne s’est pas passé. Il n’y a pas eu de chicane ou de scandale avec quiconque, c’est que j’en avais assez des rencontres et fêtes multiples où rien de très profond ne se dit.
Grand-Langue
Marie
Bien sur que je raconterai la suite 🙂 Seulement, il me faut bien ménager mes effets n’est-ce pas ? Histoire de vous donner envie de revenir ! Quoi qu’il en soit, avec ma famille, bien longtemps ça a été pour moi aussi ma mère, ma sœur et mon frère, puis maintenant, celle que je me suis construite avec mon mari et mon fils. Mais en fouinant plus loin, j’ai trouvé certaines réponses qui m’ont beaucoup apportées aussi. La famille, je pense, nous passons une grande partie de nos vies à la rejeter pour pouvoir trouver notre identité. Et puis un jour, en ce qui me concerne, j’ai eu besoin de la redécouvrir. Afin de – une fois encore – trouver mon identité. Mais je ne crois pas que je me mettrai à me lancer de nouveaux dans une multitude de fêtes ou de réunions familiales ou justement, trop souvent, les faux semblants sont la norme.
Marie