Insolite,  Livre

Sur un tas de lave calcinée, je construirai une librairie

Photo: IStock

Parfois, en lisant les nouvelles, je me dis que ma petite question d’hier – à savoir si vraiment les femmes peuvent tout avoir, la famille tout autant que la carrière épanouissante – est peut-être le luxe des habitants des pays civilisés… 

Ailleurs, on se contente peut-être tout simplement de prendre ce que la vie nous donne… 

Et s’il s’agit de citrons, et bien autant en faire de la limonade comme le dit si bien le dicton!

Ainsi, dans le Courrier International, racontait-on, il y a quelques semaines, cette histoire d’une congolaise qui dans un pays longtemps dominé par les Belges, et qui après que des décennies de dictature et la troisième guerre du Congo aient laissé des traces dans le pays, a décidé d’ouvrir à Goma….une librairie.

La seule de la région…

Cela, après que le volcan Nyiragongo qui a presque détruit il y a quelques années le quartier commerçant de la ville, ait recraché à ses pieds l’unique livre que cette femme n’ait jamais vu jusque-là.

Comme dans une histoire de Garcia Marquez !

«Mayaza Lumuna aurait pu imaginer tenir une boutique de mode ou un bistrot. Mais en 2002, l’éruption du Nyiragongo lui a donné une autre idée. Ce jour-là, la lave du volcan s’est déversée sur les maisons, les rues et les champs. «J’ai trouvé un livre calciné au millieu des éboulis», se souvient-elle. Quelqu’un avait dû l’apporter de l’étranger car elle n’avait jamais vu à Goma un magasin où on aurait pu acheter une chose pareille. Pourquoi ne pas monter une librairie, s’est-elle dit alors – un lieu qu’elle a fini par ouvrir et qu’elle a baptisé «Librairie Lave Littéraire».» (Courrier International)

Un lieu qui devrait vivre, jusqu’à ce que le volcan ne se réveille de nouveau et n’avale tout sur son passage.

Une fois encore !

Une histoire que j’ai trouvée pour ma part très touchante… La preuve par cent peut-être que même dans le dénuement le plus total, il est toujours possible… de créer!

***

Aujourd’hui, premier jour du mois de juillet…

J’ai pensé consacrer ce mois de vacances bien méritées pour les uns, mais de ralentissement certains pour tous, à la littérature.

Car quel meilleur moment pour s’évader dans un livre que l’été n’est-ce pas ? Assis sur le bord de la piscine avec un verre de Margarita. Ou bien à l’air climatisé. Là-dessus, c’est comme vous le sentez!

Je sais, je dis sensiblement la même chose en hiver, lorsqu’il fait -40, vous vantant alors les mérites du froid pour se cacher sous la couverture pour lire…! À côté d’un bon feu de foyer.

Enfin bref ! J’imagine qu’il n’y a peut-être pas de meilleur moment pour lire !! Tout juste des occasions…

Je vous proposerai donc au cours du mois quelques livres parmi lesquels, je l’espère, vous puissiez trouver votre bonheur!

Et cela, peu importe que ce soit au soleil. Ou bien à l’air climatisé !

Bon dimanche !

6 commentaires

  • Anonymous

    Bonjour Marie,

    Vraiment incroyable que l'histoire de cette femme Congolaise vivant dans un endroit où l'achat d'un livre était inconnu.Et quelle belle initiative de créer une librairie !

    Il y a deux mots que j'ai aimés dans ton texte : Garcia Marquez (j'adore cet auteur) et Margarita. Je suis très salée, pas du tout sucrée.

    Bon dimanche,

    Marjo

    • MARIE

      Incroyable n'est-ce pas que d'imaginer que dans certains endroits de la planète, avoir un livre entre les mains soit une chose qui relève presque du fabuleux ?

      Je te souhaite un bon dimanche ensoleillé, avec Margarita et piscine 😉

      Marie

  • Carina

    Oh wow! Cette histoire est très touchante et cette femme très inspirante! Merci encore pour toutes ces découvertes Marie! Ton blogue es comme une boite à surprise ma chère…en une seule une visite, l'émotion ressentie nous transporte assurément dans les profondeurs de nos réflexions. J'adore!!! 🙂

    Bon dimanche à toi!

    Carina

    • MARIE

      Quel beau compliment ! Merci Carina !! J'aime bien cette idée que mon blogue soit une boîte à surprise, remplie de ces bonnes nouvelles dont les médias ne parlent que rarement, ou encore, dans leurs sections genre « insolite » ! Comme si la beauté du monde, c'était quelque chose de forcément exceptionnel !

      Merci de ton passage 😉 Et n'hésites pas à revenir, « on est pas sorteux » comme le dit l'expression toute québécoise 🙂

      Un bon dimanche à toi !

      Marie

  • Étoile

    Cette histoire me touche beaucoup.Nous qui vivons dans l'abondance et sans trop de soucis de désastres,on oublie parfois qu'ailleurs la vie est si différente. Ce texte est inspirant.Il y a des peronnes qui mériteraient la première page des nouvelles.Merci de prendre ce temps pour nous en partager quelques unes. Les bonnes nouvelles passent trop souvent à côté de nos vies. Passe une bonne journée!

    • MARIE

      C'est bien vrai qu'il serait vraiment désolant de ne pas réaliser que nous sommes choyés lorsqu'on voit des histoires comme celle ci ! Dans l'article, on raconte même que la dame doit se battre contre les douaniers congolais qui lui exigent des « droits de dossiers » ou pots-de-vin, juste pour lui permettre de rapporter à sa librairie les livres qu'elle reçoit de l'étranger. Ces fameux « droits » peuvent représenter jusqu'à 20 % de la valeur des marchandises, quand ce n’est pas 100 % ! C'est triste de voir qu'il y en a toujours pour exploiter les autres… Mais je lève tout de même mon chapeau à cette femme qui malgré l'adversité, malgré le désastre, malgré la dureté de la vie parfois, continue tout simplement.

      Une bonne journée à toi aussi Étoile !

      Marie

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