Vagues et remous
Photo: Chroniques d’une cinglée |
Je suis prise au cœur de mes peurs comme dans le mouvement d’un cours d’eau que rien ne saurait arrêter…
Et pourtant, tout me semble tellement immobile…
Presque trop !
Un peu comme avant la tempête…
Des ambitions ? Des buts ? Dieu que j’ai du talent pour ça ! Pour les accomplir ou pour passer à l’action, c’est une toute autre histoire….
Je me sens alors comme devant un train qui passe sans fin sans que pourtant, je n »arrive à y monter. Redevenant alors la petite fille de quatre ans qui appris un jour à se tenir en retrait, sagement, comme une spectatrice au théâtre. Convaincue que tant qu’elle n’est qu’observatrice, elle ne risque pas vraiment grand chose finalement…
Et puis, trop de peurs, de tiraillements, de doute me font parfois me sentir telle une Kate Winslet dans le film Titanic qui au moment ou le bateau coule et ou les secours semblent s’éloigner, murmure:
« Et moi ? Et moi ? ... »
Car il y a moi. Qui veut écrire. Prisonnière de tous ces mots… pris au fond de la gorge.
La tête pleine a en éclater de tout ce que je voudrais arriver à dire.
Sans y parvenir.
Peur de me planter, d’échouer, d’être lamentable. Peur de ne pas y arriver. Mais plus encore, peur d’en venir à perdre la seule chose qui m’ait permis d’avancer jusque là; ma capacité de jouer avec les mots, de faire de la dentelle avec mes idées qui filent comme la tisserande sa laine…. Peut-être est-ce pure paranoïa mais depuis quelques temps, j’oublie les mots et je dois chercher constamment cette petite expression capable de décrire précisément se qui vogue dans mon esprit….
Qui parfois dérive.
Et si j’en venais à ne plus savoir dire ?
Peut-être ais-je tout simplement trop de choses à dire et que le tout se bouscule à la sortie dans un tel chaos que même une chatte y perdrait ses chatons…
Qu’est-ce que j’en sais !
À part cette envie…
De pleurer sans fin jusqu’à produire cette rivière capable de tout emporter sur son passage.
Mes peurs comme mes doutes…
2 commentaires
Anonymous
Aurais-tu ce qu'on appelle le ''syndrome'' de la page blanche ? C'est fort possible. Il ne faut surtout pas te décourager ainsi.
Les mots vont revenir prêts à être mis sur ta page.
Dis-toi que pour le moment ils sont en « retraite fermée. »
Il ne faudrait pas que nous perdions une blogueuse aussi passionnée et intéressante à lire.
Marie-Jo
MARIE
Syndrome de la page blanche, j'en ai tout l'impression en effet 🙂 Trop d'éléments pour lesquels il me faudra bien me résoudre à choisir un angle au détriment des autres ! Voilà mon dilemne ! Mais comme tu le dis, le tout n'est qu'en retraite fermée. Ou encore, en train de mariner pour que la saveur en sois meilleure 😉
Merci de tes encouragements !
Marie xx