Perdue dans mes pensées
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Écrire pour se conjuguer au Je
Pourquoi écrire? Cette sempiternelle question, combien de fois me la suis-je posée ? Avant de laisser surgir ces mille et une réponses qui vont bien au-delà des friables «pour être lu», «s’exorciser», «raconter des histoires». Ou pour la simple, mais surtout évanescente, reconnaissance… Pourquoi alors ? Pour enfin me conjuguer au «Je» au lieu de cette invisible «Elle» perdue au milieu de la foule.
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Je rêve…
Ces jours-ci dans La Presse, on retrouve un dossier sur ces grandes choses dont rêves les québécois… Ici, les petites dont je rêve, moi ! Et que je pourrais tout aussi bien appeler la liste de mes envies… Je rêve de voyages pour découvrir d’autres mondes que le miens; Je rêve qu’un jour, chaque femme sur la planète puisse choisir de vivre comme elle l’entend, dénudée de tous ces corsets sociaux qui étouffent; Je rêve de voir mon fils grandir et devenir un homme solide, comme cet arbre dont il porte le nom;
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Trop ou pas assez
Trop. Y-a-t-il terme plus péjoratif que celui-là? Un tout petit mot de tout juste quatre lettres qui porte pourtant en lui, un peu paradoxalement, tous les excès du monde… En y réfléchissant bien, je me dis parfois que j’ai passé ma vie à être « trop » Un peu « trop » ronde alors que jeune fille, puis ado, j’avais cette impression de porter un corps qui n’était pas la parfaite représentation de ce qu’il aurait dû être : long et mince, comme celui de mes amies… Ou mieux encore, comme celui que les magazines nous vendent comme s’il était la norme alors que, je le sais bien, seulement 4% de l’humanité peut se targuer…
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Lorsque l’hiver arrive en conquérant
Ce matin, un décor de carte postale est arrivé en conquérant sur ma ville… D’une façon que je n’ai jamais su m’expliquer, je me suis toujours sentie écrasée par l’hiver. Toute cette neige qui nous emprisonne dans ses bras et qui nous impose une lenteur dans nos déplacements qui nous oblige nous-même à ralentir ! Chaque fois que l’hiver s’impose d’un coup comme il l’a fait ces dernières heures au Québec, je ne peux m’empêcher de me souvenir que lorsque j’étais petite et que j’habitais chez mon grand-père, un Noël, ma sœur avait été assez malade pour que ma mère doive envisager de l’emmener à l’hôpital. Un trajet de tout…
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Coq-à-l’âme (ou mes pensées en galère!)
Comme bien souvent au cours de mes lectures, celle du dernier Nancy Huston (Bad Girl) suscite ces jours-ci plein de belles réflexions en moi. Des pensées sans lien les unes avec les autres. Un peu comme un chemin qu’on emprunte et qui nous mène aux endroits les plus éloignés, comme dans une logique qui a ses propres règles. Dans ce livre donc, Huston raconte sous forme romancée sa vie à travers les éléments, parfois insolites qui ont fait d’elle l’auteure que l’on connaît. Et c’est ainsi à un long dialogue écrit au « Tu » que l’auteure nous convoque, discutant avec Dorrit (le « tu » en question), le fœtus qu’elle a été avant sa…
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Des idées qui se dispersent…et des pièces qui se mettent en place
Mon Dieu que le temps file, c’est ce que je me suis dit ce matin, en réalisant que je n’avais pas écrit un mot depuis près d’une semaine ! Après cela, qui voudra croire que je suis en vacances, je vous le demande ! Et pourtant, je suis bien loin de n’avoir rien à raconter ! Car après un weekend à courir de tous les côtés, à vider mon sous-sol pour tout fourguer dans une vente de garage (vente de garage après laquelle je suis allée dépenser l’argent récolté…dans les ventes de garages des voisins !!!), puis à faire un petit saut à Québec pour rencontrer cette cousine de ma…
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Comme des papillons évanescents qui disparaissent devant la lumière
Le désavantage d’écrire moins souvent sur mon blogue, c’est sans doute de réaliser que ces idées qui me semblaient pourtant si claires au moment d’écrire mon dernier billet… se sont comme évaporées depuis. Que cette suite à écrire, et dont le lien vous aurait semblé évident, m’apparaît aujourd’hui comme avoir été victime du temps qui fuit comme le sable qui coule entre les doigts…. Impossible à retenir. Ainsi, n’eut été la folie des derniers jours dont j’ai peine à remonter le fil, et qui me donne aujourd’hui un peu le vertige, j’aurais pu vous raconter la sortie de ma mère de l’hôpital, suite à sa deuxième opération au cerveau pour son…
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La vie n’est pas un long fleuve tranquille…
Ça y est! Un trop plein que je ne peux m’empêcher de venir déverser ici. Un peu comme un alcoolique qui promet toujours d’arrêter… Mais qui se fait toujours prendre la main dans le sac! Mais quoi qu’on en dise et bien que j’aie pu avoir l’impudence d’imaginer que je n’avais plus rien à dire, la vie elle, continue… Et j’avoue qu’à ce chapitre, la vie semble avoir infiniment plus d’imagination que moi! Car il est vrai qu’en décidant de cesser de venir jeter mes états d’âmes ici, j’avais très largement sous-estimé le vide presque sidéral que la chose créerait en moi…. Et le problème de gestion de mes…
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Comme un jeu de cache-cache
Qui est-on? La vérité c’est que trop souvent, nous n’en avons strictement aucune idée! Écrire, je pense, ça permet de découvrir, parfois en même temps que le lecteur, qui l’on est. Comment s’étonner alors que nos proches puissent sembler en savoir si peu sur nous? Ces personnes à qui on ne dit, dans le « réel », que ce que l’on veut bien leur dire… Ou pire encore, ce qu’ils veulent entendre. Quant à moi, j’ai parfois cette impression que j’ai appris bien trop tôt à répondre aux attentes. Parce qu’en donnant aux gens ce qu’ils souhaitent, ils cessent aussitôt, comme par magie, de chercher plus loin…
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Blanc
Samedi. Dehors, la neige qui tombe sans arrêt depuis ce matin est d’une blancheur presque irréelle… Comme cette page blanche devant laquelle je me retrouve confrontée depuis presque une semaine. Non pas qu’il ne se passe rien dans ma vie! Bien au contraire ! Car la vérité est qu’il s’en passe probablement trop ! Ainsi, de grands changements qui pointent le bout du nez. Et moi qui doit prendre une décision. Alors je regarde ces flocons qui tombent. Et je me dis que comme de toute cette blancheur dont naissent les bonhommes de neige, mes idées finiront peut-être, elles aussi, par prendre forme… Qui sait ?






















